En partenariat avec Urgent Africa, le collectif « Dafadoy » un atelier de restitution de l’étude sur la perception du viol et le traitement de l’information relative aux violences sexuelles. Cela dans le but de partager avec les journalistes les résultats de l’étude sur la perception du viol dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kédougou et Ziguinchor.
Les agressions à caractère sexuel constituent des formes de violences les plus répandues dans le monde. Ces violences sexuelles se déroulent soit dans la sphère publique, privée, y compris dans le cadre familial et causent des conséquences néfastes, préjudiciables à l’endroit des victimes et de leurs familles. C’est dans ce sens que les organisations de la société civile réunies autour du collectif Dafadoy ont lutté d’abord pour l’adoption de la loi n° 99-05 du 29 janvier 1999 modifiant certaines dispositions du Code pénal avec entre autres innovations, la définition du viol et le durcissement de son régime et ensuite, la dernière réforme portée une fois de plus par la loi 2020-05 criminalisant le viol et la pédophilie, modifiant ainsi l’ancienne loi n° 65-60 du 21 Juillet 1965 portant code pénal, avec des chapitres visant à durcir la répression du viol et de la pédophilie avec des sanctions pouvant aller de la réclusion criminelle à la perpétuité.
Cependant, force est de constater qu’en dépit du renforcement du cadre juridique de protection et les actions de la société civile, le phénomène perdure et continue de détruire la vie des victimes. Les médias traitent les faits de violences aux catégories faits divers et très souvent utilisent un langage non approprié et parfois même blessant et dégradant pour les victimes et leurs familles.
Ainsi, le Collectif « Dafadoy » contre les violences faites aux femmes et aux enfants en partenariat avec Urgent Africa compte partager avec les journalistes les résultats de l’étude sur la perception du viol dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kédougou et Ziguinchor » et les orienter sur le traitement de l’information relative aux violences sexuelles.
Pour ce qui est de l’étude, c’est le Docteur Mayen Diop, enseignante chercheur à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui a fait la présentation. Revenant sur les résultats la militante des droits humains a soutenu tout d’abord que l’étude concernant la perception du viol par les populations a été faite dans les 5 régions du Sénégal, notamment la région de Dakar, la région de Thiés La raison de Diourbel la raison de Ziguinchor et de Kédougou. ´´Ce qui en ressort est que l’enquête, c’est que la problématique du viol est présent dans dans notre société. On essaie tant bien que mal quand même d’y apporter des solutions aussi bien sociales que juridiques. Mais bon, jusqu’à présent quand même, le constat principal qu’on peut faire, c’est que la problématique du viol est présente dans nos sociétés’´.
« Au fait, selon le Docteur, comme je l’ai dit tantôt, la quintessence d’une loi, c’est pas de de la réalité de punir, mais de prévenir. On constate que même après donc la promulgation de cette loi, cette problématique du viol continue vraiment d’être un quotidien dans nos foyers. Et ça pose également un problème. Pour irriguer cela, je pense qu’une synergie d’action quand même aussi bien sociale que juridique qui pourrait vraiment essayer, faire changer donc les choses ».
Sur le plan de la juridiction qu’il y a une loi qui est là hein et qui sévit hein. Selon Mme Diop la question posée est : ´´Est-ce que cette loi elle est suffisante étant donné qu’on constate toujours donc la problématique de ce viol donc dans notre quotidien? Et d’ajouter qu’aujourd’hui on a la chance d’avoir une institution, mais aussi la chance de discuter entre le collectif de fauteuil, entre la consultante principale et les médias, donc on a eu des recommandations, on va essayer de voir si pour mettre à table.
A en croire Docteur Mayen Diop, le collectif a eu à faire beaucoup de recommandations, on vient même d’en faire avec presse pour plus d’efficacité sur la sensibilisation.
MADA NDIAYE