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Pour son « OUVERTURE » au dialogue: Des analystes politiques dissèquent le message de Macky  
Pour son « OUVERTURE » au dialogue: Des analystes politiques dissèquent le message de Macky  

Candidature de la majorité à la présidentielle: APR, l’embarras de Macky 

Après les différentes « consultations » qui se poursuivent encore au Palais, le président de République va bientôt mettre un nom derrière « son » candidat dont il a déjà tracé le portait robot. En attendant, Macky Sall qui a carte blanche pour choisir celui qui devrait porter les couleurs de ‘’Benno Bokk Yaakaar’’ (Bby) semble plus embarrassé par ses camarades de l’Apr que ceux des autres partis de la coalition. Des illuminés solitaires se signalent déjà dans la cavalerie avec plus ou moins de conviction. 

Qui sera le candidat désigné de Benno Bokk Yaakaar ? C’est la question politique majeure qui alimente le cœur des débats dans l’espace politico médiatique. Comme ce fut le cas avec la candidature du président Macky Sall, le mystère reste entier  même si des réflexions orientent déjà le choix vers certaines personnalités du régime, relativement bien étoffées pour porter le drapeau de la majorité. Ce candidat, le chef de l’Etat l’a sans doute choisi « depuis longtemps », comme il l’a révélé avec sa non candidature.

Le « dauphin » serait donc dans un coin de sa tête et sa « présentation » n’est plus qu’une question de formalités. Mais, s’il est relativement aisé pour lui de choisir, la gestion de ce choix ne le sera pas autant. Surtout au sein de sa formation politique qu’il n’a jamais eu le temps de bien structurer. En effet, s’il n’y a pas de candidat ni au Ps, ni à l’Afp, encore moins au sein de la gauche traditionnelle qui constituait avec les autres micros-partis, la périphérie de BBY, tel n’est pas le cas à l’Apr où des noms fuitent déjà et se présentent en « candidats à la candidature ». Outre Aly Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Ba, Rewmi Quotidien en a retenu deux autres  Abdoulaye Diouf Sarr, Oumar Youm et Moustapha Diop (maire de Louga)  qui sont déjà candidats à la candidature.

Ainsi, à l’heure du choix, le chef de l’Etat devra faire face à une belle galaxie de récalcitrants qui pourraient « démocratiquement » manifester leur désaccord et en tirer toutes les conséquences politiques. Aujourd’hui, l’embarras du chef de l’Etat viendrait plus de son parti, que de sa coalition. Il devra surtout, que « son » candidat soit le plus ouvert et le plus consensuel possible. 

Le défi de légitimité

S’il faut le chercher plus à l’Apr, le porte-drapeau de la majorité devra relever bien des défis propres à tout candidat à une élection présidentielle. D’abord, il lui faudra gagner la bataille de la légitimité politique qui le hisserait à une certaine hauteur ; ensuite, le prétendant devra se prévaloir d’une bonne « base » politique avant de parcourir au moins quelques milliers de kilomètres à travers le pays, afin de préparer le fameux rendez-vous avec « son peuple ».

Et, c’est sans doute à ce niveau que l’actuel ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire peut se positionner en un redoutable « outsider ». Outre son militantisme de première heure – il est avec le candidat Macky Sall depuis la coalition ‘’Macky 2012’’ originelle avant de fondre son Mouvement dans l’Apr –, Aly Ngouille Ndiaye est sans doute l’un des plus constants en termes de performances électorales depuis une décennie. Aussi, s’il peut manquer d’enthousiasme dans ses rapports avec certains de ses camarades de la coalition, le maire de Linguère peut, au besoin, jouer avec brio le rôle du rassembleur. ‘’Last but not least’’, il jouit d’une aura indemne dans la communauté religieuse, dans le cercle de Touba notamment. 

« L’ami-dauphin » 

Mieux que celle du ministre de l’Agriculture, le militantisme d’Abdoulaye Daouda Diallo, est celui d’un « apériste de lait ». Autrement, l’ancien directeur de cabinet du président de la République est membre fondateur et l’un des premiers contributeurs connus de la formation républicaine. Mais, si le profil de l’actuel président du conseil économique, social et environnemental (Cese) épouse difficilement celui du portrait-robot dessiné par Macky Sall, c’est qu’ADD peut jouer tous les rôles sauf celui d’un rassembleur au sein de Benno.

Son atout de toujours a été sa proximité « naturelle » avec le chef qui lui voue une confiance quasi aveugle. S’il jouit ainsi d’une certaine légitimité politique et historique, Abdoulaye Daouda Diallo a cependant un handicap de taille : hormis son Fouta natal et quelques ruelles du quartier latin dakarois, il serait un humble « étranger », inconnu des populations de l’intérieur du pays. Il lui serait ainsi difficile, en moins de six mois, de faire plus de mille kilomètres de route et de piste, pour aller à la rencontre du Sénégal des profondeurs.

Amadou Ba, « candidat, quel que soit le choix de Macky »

Ce mardi, le chef du gouvernement sénégalais a dénoncé, sur twitter, un piratage dont il serait victime. Il écrit : « Dans le contexte pré-électoral, des individus malveillants ont créé des comptes fictifs se faisant passer pour Amadou Ba, dans le but de semer la suspicion et de suggérer sa participation à la course électorale et présidentielle ». « Suspicion » ! C’est le mot. Il est l’un des plus partagé au sein de l’Apr où l’on imagine mal l’actuel « numéro 2 de fait » du parti réduit en spectateur anonyme.

« Quoi qu’il arrive, il sera candidat », souffle une source de Rewmi Quotidien. Tête de liste départementale, sortie victorieuse lors des législatives de 2017, cet ancien militant socialiste sait alors bien cacher son jeu. Mais, sur ce coup, le temps ne joue pas en sa faveur. Sous peu, l’actuel chef du gouvernement devra se révéler et donner une nouvelle orientation à son destin politique. Il pourrait commencer par se décharger de ses tâches institutionnelles – en présentant sa démission en tant que Premier ministre – pour mieux se donner les moyens de son ambition présidentielle de mieux en mieux aiguisée.


Elhadji Mansour Ndiaye   

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