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Pour son « OUVERTURE » au dialogue: Des analystes politiques dissèquent le message de Macky  
Pour son « OUVERTURE » au dialogue: Des analystes politiques dissèquent le message de Macky  

Evènements de JUIN 2023 : Macky parle « d’actes terroristes » et brandit la cravache 

Le chef de l’Etat a reçu, ce samedi, les conclusions du dialogue national initié le 31 mai dernier. Macky Sall qui s’est réjoui de la célérité des travaux et de la pertinence des propositions, a promis d’en valider les points consensuels. Il a également saisi l’occasion pour commenter, pour la première fois en public, les évènements du début de ce mois. Il promet qu’ils ne resteront pas impunis. 

Face à la presse le 15 juin dernier, le ministre de l’intérieur était longuement revenu sur les évènements des trois premiers jours de ce mois de juin qui avaient plongé le pays dans une situation de chaos pour le moins rare. Antoine Diome qui avait confirmé la présence de « forces occultes » dont la mission principale était de « rendre le pays ingouvernable » avait par la même occasion fait état de l’ouverture de plusieurs enquêtes qui devraient situer la responsabilité des uns et des autres.

Dix jours après la sortie du ministre de l’intérieur, c’est le chef de l’Etat lui-même qui monte au créneau pour commenter et regretter les évènements précités. Recevant les conclusions du dialogue national ce samedi à la salle des banquets du Palais, Macky Sall promet alors de sortir la cravache contre les auteurs identifiés de ces troubles. A en croire le chef de l’Etat, si ces actes ne resteront « pas impunis », c’est qu’ils sont assimilables ni plus ni moins à des « actes de terrorisme ». « Nous avons fait le choix de dialoguer bien avant les graves dérives des 1, 2 et 3 juin ; évènements inédits pendant lesquels beaucoup de sites sensibles ont été ciblés », a notamment rappelé le président de la République qui a fortement déploré les « atteintes graves » et les dommages sur des biens publics, des biens privés et sur des personnes. « Il est établi que ces faits sont assimilables à des actes terroristes qui ne resteront pas impunis », a promis Macky Sall, confirmant ainsi un point de désaccord du dialogue politique : « l’arrêt des poursuites et la libération des détenus ». 

Président et chef de parti : Macky tient à son cumul

Sur les 16 points inscrits au tableau du dialogue politique, seul quatre – mais non des moindre – n’ont pas fait l’objet d’un consensus. Il s’agit, outre la question des « détenus » citée plus haut, de celle relative à l’organisation des élections par une « entité indépendante », de la « déchéance électorale comme peine complémentaire » et, surtout du « cumul de la fonction de chef de l’Etat et de chef de parti ». Sur ce dernier point, le président de l’Alliance pour la République (APR) s’est voulu on ne peut plus catégorique. Pour Macky Sall, cette question « réglée depuis le président Wade », « doit être dépassée ». « Il était contre et moi aussi je suis contre. Demain, si un président de la République décide de ne plus être chef de parti, il actera. Je ne le ferai pas parce que cela n’a pas de sens », tranche Macky Sall non sans revenir sur les fondements de sa position sur cette question. Il dit : « Le Président de la République est un acteur politique avant tout. J’ai une coalition de plus de 200 partis. C’est (acceptable) dans les pays qui ont un mandat unique. Dans ces pays, dès que vous êtes élu, vous sortez du champ politique ».

Cette digression a très vite poussé le président de la République sur le terrain très glissant de la mandature. Macky Sall qui s’en est très vite rendu compte, n’a pas manqué d’user d’un brin d’humour pour évacuer cette brulante question. « Soyez rassurés ; je vais répondre très bientôt, parce que le moment est venu ». Seulement, s’empresse-t-il de préciser : « ce ne sera pas aujourd’hui » ! Selon l’agenda qu’il s’est fixé, le chef de l’Etat promet de faire un discours à la Nation pour apporter sa réponse qui, toutefois, « ne dépendra pas du contexte » dans lequel évolue le pays. « Il faut que cela soit clair : je vois beaucoup d’excitations, des écrits par ci, des rapports par là. Ce n’est pas cela qui va déterminer le choix du président de la République ». Pour Macky Sall, ce choix « libre et souverain » « sera expliqué aux sénégalais et assumé ».  


Elhadji Mansour Ndiaye

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