Modification de l’article L28 : Un immense espoir pour Sonko…

L’écho que nous avons eu des résultats du dialogue national portant notamment sur la modification de l’article L28 sur l’éligibilité de personnes condamnées comme Ousmane Sonko et qui bénéficient d’une grâce ou qui ont épuisé leur peine, est une excellente nouvelle. Car, jusqu’ici, l’alinéa 3 de cet article ne visait que le cas de personnes réhabilitées ou amnistiées.

Désormais, cela concerne les personnes sus-indiquées c’est à dire donc des centaines et des centaines de Sénégalais dont justement Karim Wade et Khalifa Sall.  Si une telle réforme aboutissait, cela ne serait que justice. Une conformité à la politique carcérale du Sénégal qui veut que la prison serve justement à resocialiser les citoyens qui se sont égarés un instant. Et il n’est pas normal que la personne condamnée puisse perdre ainsi définitivement ses droits civiques et civils. 

Mais, la réforme donne également des pouvoirs importants au Président de la République par rapport justement au pouvoir de grâce.  Il peut ainsi gracier toute personne qui aura été condamnée et qui n’aura pas encore épuisée sa peine. Ce qui donne ainsi des espoirs immenses à des condamnés pour leur engagement politique ou pour tout autre motif alors qu’ils ont des ambitions de gestion du pouvoir. 

Une situation qui ouvre des espoirs immenses pour Ousmane Sonko. Le leader du Pastef condamné par contumace a ainsi perdu son éligibilité. La refonte de l’article L28 lui ouvre des perspectives nouvelles. Macky peut en effet le gracier et lui permettre ainsi de participer aux élections.  Mais pour cela, il faudra d’autres médiations et d’autres dialogues ou discussions. 

Qu’à cela ne tienne, c’est un pas de plus dans le renforcement de notre démocratie. Car il ne faudrait pas que les condamnés à des peines de prison puissent continuer à être sanctionnés en perdant leurs droits de voter et d’être élus. 

En tout état de cause, il faudra continuer dans cette lancée de dégel d’une situation de crispation politique et de tensions sociales qui risque d’hypothèquer gravement la fête de la Tabaski de cette année. 

Assane Samb