La Commission politique du dialogue national a bouclé hier, mercredi 21 juin, ses travaux boycottés par la principale coalition d’opposition, Yewwi Askan Wi, et la Plateforme F24 qui regroupe toutes les entités politiques et mouvements citoyens contre une 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall. Après sept (7) séances de travail, sous la présidence du Contrôleur général de Police, Tanor Thiendela Fall, par ailleurs, Directeur général des élections, elle est parvenue à 13 points d’accord et 04 points de désaccord, 02 points n’ont pas été abordés et 02 déclarations fortes relatives ont été adoptée relatives au «respect des institutions» mais aussi à «la condamnation de la violence»
Clap de fin pour le dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat, Macky Sall, en vue d’une bonne organisation de la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024. Les représentants des trois pôles engagés dans ce dialogue, boycotté par la principale coalition d’opposition, Yewwi Askan Wi, et la Plateforme F24 qui regroupe toutes les entités politiques et mouvements citoyens contre une 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, ont bouclé hier, mercredi 21 juin, leurs travaux. Après sept (7) séances de travail, ils sont parvenus à 13 points d’accords, 04 points de désaccord, 02 points qui n’ont pas été abordés et 02 déclarations fortes relatives au «respect des institutions» mais aussi à «la condamnation de la violence»
Pami ces treize points d’accords actés lors de ces échanges, retenons la revue à la baisse du pourcentage et du nombre du parrainage citoyen de 0,6 à 0,8% ; l’introduction du parrainage optionnel des élus (députés et chefs d’exécutifs territoriaux) ; le plafonnement du montant de la caution plafonné à 30.000.000 FCFA ; la révision du 3e alinéa de l’article L28 qui parle de la réintégration des personnes radiées des listes électorales a la suite d’une condamnation par l’introduction de la grâce présidentielle dans la liste des motifs après la réhabilitation et la mesure d’amnistie. Il y’a aussi les 5e et 6e accords qui portent sur l’appel au respect de la Constitution, des lois et règlements en vigueur concernant la candidature à la prochaine présidentielle, mais aussi sur à la modification de l’article L29 avec la limitation de l’interdiction d’inscription sur les listes électorales à la durée de la peine, à l’exception des condamnés pour crime
Pour les autres accords restant, leur mise en œuvre est projetée à la période d’après élections présidentielle. Il s’agit du 7e accord qui concerne l’usage du bulletin unique dont l’étude de faisabilité va être confiée à un comité qui sera mis en place et le 8e accord qui porte sur l’évaluation des organes de contrôles du processus électoral dont la Commission électorale nationale autonome (Cena) et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Sur ce, ces derniers ont trouvé nécessaire de tenir des ateliers pour réfléchir sur la question de renouvellement des mandats au sein de ces organes. S’agissant du 9e accord, il porte sur les modalités de contrôle et d’audit du fichier électoral après l’élection présidentielle de 2024 avec la signature du décret organisant, conformément aux dispositions de l’article L 49, le contrôler et l’accès au fichier électoral.
Le 10e accord concerne la révision de l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) dont le principe a été retenu, ouvrant ainsi la voie à la tutelle de procéder à la révision de l’arrêt de condamnation de Karim Wade. Le 11e point d’accord retenu dans le cadre de ce dialogue est relatif au mode de désignation du chef de l’opposition, avec comme critère le candidat classé 2e à l’élection présidentielle.
Le dernier point d’accord concerne la mise en place d’un comité de suivi qui va se pencher sur les modalités et les aspects techniques de la mise en œuvre des accords concernant le bulletin unique, l’audit du fichier, la révision de l’article 87 de la Constitution relatif au statut de l’opposition, le cumul des fonctions et l’accès équitable aux médias d’État à toutes les entités politiques.
Ainsi, le président de la Commission politique devait remettre le rapport final au Coordonnateur du dialogue nationale, Moustapha Niasse hier, dans la soirée. A son tour, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui a déjà reçu les rapports mise à jour des 8 autres Commissions de ce dialogue nationale, devrait lui-aussi déposer sur la table du chef de l’Etat tous ces documents, ce jour, en vue de la tenue de la cérémonie de clôture prévue, sauf changement de dernières minutes, le samedi 24 juin prochain, au Palais de la République.