A quelques jours de la Tabaski, les moutons ne bêlent pas encore chez bon nombre de pères de familles de la banlieue. La cherté des moutons est passée par là. Une situation due à la diminution des points de vente à la suite des violentes manifestations politiques notées dans le pays en début juin. entre le marteau de l’insécurité et l’enclume de l’absence de prêts au niveau des banques et de la crise économique, les éleveurs ont dû gérer la situation avec intelligence pour ne pas perdre dans l’opération Tabaski.
A quelques jours de la célébration de la Tabaski, les moutons coûtent très cher. Au foirail précisément à Dalifort, il faut débourser la somme de 150.000 Fcfa pour espérer avoir la plus petite bête. Les prix varient des fois entre 100.000 Fcfa ou 150.000 Fcfa pour disposer d’un bélier à défaut d’acheter un agneau fait savoir des chefs de famille.
Des acheteurs confirment que les moutons sont trop chers surtout en cette période de crise économique où l’on parvient difficilement à joindre les deux bouts car il faut minimum la somme de 75.000 Fcfa jusqu’à 250.000 Fcfa.
Des acheteurs déclarent que les vendeurs imposent leurs prix mais pour leur part, les éleveurs justifient cette cherté par la psychose des manifestations mais aussi les moutons se font rares ce qui explique leur cherté. De plus, on ne peut pas investir et vendre à perte et avec les dernières manifestations, les gens ont peur d’aller chercher des moutons à cause de l’insécurité a déclaré Amadou Tidiane Sow, président des jeunes éleveurs.
De l’autre coté, vu la situation économique du pays même les banques refusent d’octroyer des prêts aux éleveurs par mesure sécuritaire. Cette cherté des bêtes s’expliquent du fait qu’il y’a une augmentation du prix de l’aliment de bétail et du foin car le sac de foin qui coûtait 2500 francs se vend à 5 000 voire 6 000 francs. Il en est de même pour le sac d’aliment de bétail. En plus de tous ces intrants, il y a la cherté du transport, parfois on paie 5.000 francs par tête fait savoir les vendeurs.