Le contentieux opposant l’Etat du Sénégal au groupe Walfadjiri pourrait être vidé la semaine prochaine. En effet, saisie mardi dernier, la Chambre administrative de la Cour suprême a fixé la date du jeudi 22 juin 2023 pour statuer sur la requête aux fins de suspension en référé de l’exécution de la décision du ministère de la Communication, des Télécommunications et l’Économie numérique, déposée par le groupe Walfadjiri.
Ainsi, ladite Chambre est appelée à suspendre « la mesure arbitraire de Me Moussa Bocar THIAM », en attendant de l’annuler définitivement pour excès de pouvoir. Ce qui ne devrait pas poser de problème au regard du caractère illégale de celle-ci qui suscite même la réaction des Nations Unies. « Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations. Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct, a été suspendue le 1er juin sans justification légale claire et n’a toujours pas été rétablie à ce jour. Un communiqué du gouvernement a indiqué que la suspension durerait 30 jours.
Le gouvernement a également ordonné la suspension d’une campagne de financement collectif pour la chaîne visant à la soutenir pendant la période où elle n’est pas en mesure de diffuser », a écrit le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
En plus de ternir l’image du Sénégal, Moussa Bocar THIAM, qui entrave le droit à l’information de Sénégalais, enfreint l’Article 9 de la Constitution qui dispose que «Toute atteinte aux libertés et toute entrave volontaire à l’exercice d’une liberté sont punies par la loi».