Les salaires dans le secteur privé doivent connaître une hausse après une augmentation généralisée dans le public. C’est la conclusion issue des négociations sociales tripartite du 31 mai entre l’Etat, les syndicats et le patronat. Cette revalorisation se répercute à trois niveaux : la prime de transport, le smig/horaire et les salaires catégoriels. S’agissant du la prime de transport, elle passe de 20 800 actuellement à 26 000 F Cfa, soit un peu plus de 5 000.
Les syndicats demandaient 50 000 F, alors que les employeurs offraient 25 000 F, contre 28 579 de la part du ministère du travail et celui des transports. Autant dire que c’est la proposition du patronat qui a été presque validée. Concernant le Smig/horaire, il sera désormais de 370,526 F Cfa contre 333,808, soit une majoration de 11%, inférieure au 17% demandés par les syndicats. Quant aux salaires catégoriels, les travailleurs voulaient une hausse de 30%.
Finalement, un consensus par catégorie a été trouvé. On note ainsi une augmentation de 10% pour les catégories allant de 1 à 4, contre 8% dans l’intervalle 5 à Agent de maîtrise de niveau 2 (Am2) et 5% pour les Am2 et catégories supérieures.
Cette augmentation prend effet à partir du 1er juillet 2023. Toutefois, les entreprises qui ont des grilles de salaires catégorielles plus favorables que les nouvelles augmentations pourront le faire valoir, sauf si un accord écrit avait déjà prévu que toutes nouvelles hausses généralisées seraient répercutées. Ces accords ont été obtenus in extrémis. En effet, la rupture a été presque consommée entre le patronat et les centrales syndicales. Une procédure légale du différend collectif du travail a été engagée.
Les parties devaient aboutir à l’enregistrement d’une non-conciliation et d’un préavis de grève de la part des syndicats. Mais une réunion d’urgence a été convoquée le 31 mai par le ministère du travail et c’est que les parties ont finalement obtenu un consensus.