Les manifestations (tensions) qui se sont déclarées depuis quelques jours voient comme acteurs principaux des jeunes. Pour des raisons diverses, ils défient les forces de défense et de sécurité en brûlant et pillant les biens publics et privés, agressant les citoyens….
Ces jeunes, pour la plupart, sont désœuvrés, au chômage, affamés et en rupture de banc , ce qui en fait des proies faciles à tout vent contraire à l’ordre. Merci aux gardiens de l’ordre public, surtout les Forces de défense et de sécurité qui arrivent à les contenir tant bien que mal. Après, il sera nécessaire de juger les principaux responsables identifiés, occultes et visibles.
Il sera nécessaire de dialoguer, inclusivement, avec tous les acteurs et régulateurs sociaux, religieux, pour que la paix revienne et s’installe durablement après le temps de la justice. Pour obtenir la paix et la concorde nationale, à l’heure du pétrole et du gaz, il ne faudrait sous estimer aucune solution. Mais, à vrai dire, l’heure de la stabilité du Sénégal a sonné et cela se passera par la prise en charge globale des besoins de cette jeunesse qui doit être écoutée et comprise.
Une jeunesse sénégalaise, moderne adepte des réseaux sociaux, désœuvrée , au chômage, largement majoritaire et en déphasage avec les dirigeants du pays tous bords confondus. Et, au delà du recours à l’instruction civique obligatoire et au service militaire optionnel, pour permettre à la jeunesse de mieux appréhender la citoyenneté, surtout le respect des institutions et de ceux qui les incarnent, le Sénégal devra être moins politique et plus économique. Il s’agit de mettre en place des concertations sectorielles pour l’identification et la prise en charge des besoins des jeunes et avec eux = formation, éducation, emploi, Entrepreneuriat….. Etc.
Le Sénégal ne s’en sortira qu’avec une jeunesse responsabilisée face aux défis économiques, sécuritaires et culturels.dans le cadre de la mise en œuvre d’un « Plan Global de la Jeunesse ».
En gros, les maux de la société doivent être réglés par une discussion entre l’Etat et la jeunesse mais aussi viser l’intérêt collectif à la place de l’intérêt personnel.
Amadou Bassirou NDIAYE, Président du Mouvement politique Bokk Defar Sénégal
Président de la Coalition politique JUSTE