Pour soutenir le secteur informel à se formaliser, les délégués et commerçants de marchés ont mis en place un comité d’entreprise et élu le bureau régional de Dakar avec l’appui de la directrice de l’agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). Ces comités seront installés dans plusieurs régions du pays.
Le secteur informel joue un rôle important dans l’économie du pays. Cependant, il reste victime de sa non-restructuration. Fort de ce constat, les commerçants et délégués de marchés ont été soutenus pour la mise en place de comités d’entreprise qui a démarré à Dakar. Selon la directrice de l’agence sénégalaise de promotion des exportations, Zahra Iyane Thiam, dans notre pays comme la plupart des pays subsahariens, une bonne franche de la population est dans le secteur informel. « Cela peut être certes considérer comme certains comme un facteur de croissance, mais il n’en est pas certes vrai que le secteur informel ne promeut pas l’émergence », dit-elle.
Et de poursuivre : » Une économie qui se veut prospère n’est sûr ce trajectoire que si les inputs et output sont encadrés juridiquement, économiquement, financièrement et socialement. Il est urgent de prendre conscience des enjeux en cours et ceux à venir si on rationalise du moins structurer ce secteur de l’informel. Nous avons constaté que ce secteur informel aussi important, ne peut pas résister à la concurrence d’entreprise avec l’économie informelle ».
A l’en croire, il se trouve que les commerçants de marché demandent à être encadrés. « Alors, il appartient aux pouvoirs publics de répondre à des diligences à leur appel car il n’y a pas de souveraineté véritable si on ne maitrise pas tous les leviers de l’économie de la base au sommet », fait-elle savoir. Ce qu’elle justifie par la mise en place de ce comité d’entreprise pour esquisser le futur des activités dans les marchés et l’avenir des commerçants qui animent le marché. « Ces commerçants dont les activités sont indéniables, ils sont matin, midi et soir aux marchés, il faut donc améliorer leurs conditions.
De par leur situation, ils œuvrent dans le social pour combattre la précarité. Ces commerçants qui veulent secouer l’indifférence sont à prendre à part entière pour que le Sénégal va dans l’émergence », juge-t-elle. Elle est d’avis qu’il est important de développer leur activité en le soutenant pour la conquête économique et sociale. « Nous sommes fiers de lutter à leur côté pour le défi de la transition de l’économie informelle vers le formel. Le premier jalon se pose aujourd’hui avec la mise en place de l’union nationale de comité d’entreprise « Dane Dolee » et l’élection du bureau régional de Dakar. Cette union mettra au cœur la profession et la modernisation dans la solidarité, participera de manière agissant, coordonnée et concertée à l’action publique envers les populations et à tous les niveaux de l’Etat », estime-t-elle. Elle informe que leur plan d’action sera déroulé dans les régions Diourbel, Thiès, saint Louis, Matam, Kaolack, Kaffrine, Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Louga et Tambacounda.
NGOYA NDIAYE