Avant-hier, notre pays a vécu de l’inédit. Un triste exploit. Peut-être l’épilogue inattendu d’un feuilleton sordide qui nous tient en haleine depuis plus de deux ans. Avec des enjeux aussi retentissants, criminels que politiques.
Dans la nuit noire, au terme d’une audience marathon qui s’est étirée sur dix- sept heures, le procureur a requis dix ans de réclusion à l’encontre de Sonko. Devant le tribunal de Dakar, Adji Sarr a maintenu ses accusations de viols répétés, suivis de menaces de mort, en détaillant par le menu, les actes et sévices sexuels que lui aurait infligés le Président de Pastef.
Des détails sordides, en veux-tu- en voilà, mais aussi des comptes-rendus qui ont heurté la morale et dont on pouvait pourtant facilement se passer. Qui a eu cette idée folle de donner à la « violée « les moyens de nous attaquer directement dans notre intimité, dans nos foyers, et de s’en rendre même à nos ados impubères qui n’en demandaient pas autant, alors que le huis clos aurait pu faire l’affaire ?
Est-ce que ce monde est encore sérieux d’inviter le porno au tribunal, sérieux ? Comment permettre à une jeune fille de cet âge de nous exposer publiquement sa vie « ludique »?
En tout cas l’adage dit que qui perd son hymen depuis Mathusalem, connaît forcément des expériences peu amènes.