Au Nigéria, plusieurs personnes ont organisé mardi une manifestation pour demander la libération de Seun Kuti, arrêté début mai pour avoir agressé un policier à Lagos. Seun Kuti est le fils de l’icône musicale et activiste politique nigérian Fela Kuti, qui a lui-même été détenu à plusieurs reprises par les régimes militaires nigérians. Bien qu’il ait rempli les conditions requises pour sa mise en liberté sous caution, la police a refusé de le libérer.
Initialement prévue pour le 23 mai, la comparution de Seun Kuti a été retardée en raison de l’absence du magistrat présidant le tribunal, sans qu’aucune explication officielle n’ait été donnée. Le greffier a confirmé que l’affaire avait été ajournée jusqu’à mercredi.
À l’extérieur du tribunal, un groupe se présentant comme des membres de la campagne « Free Seun Kuti » a manifesté pour demander la libération immédiate de l’artiste. Le hashtag #freeSeunKuti inonde les réseaux sociaux depuis plusieurs jours au Nigeria. Gideon Adeyeni, l’un des manifestants qui font campagne pour la libération de Kuti, a déclaré que la façon dont le gouvernement et la police l’ont traité montre qu’ils sont « intéressés par sa persécution ».
Kuti a été accusé par le commandement de la police de l’État de Lagos d’avoir agressé un officier de police. L’incident entre Seun Kuti et le policier a été filmé par un passant et diffusé sur les réseaux sociaux, devenant rapidement viral.
La police a alors émis un mandat d’arrêt contre Seun Kuti, qui s’est rendu de son plein gré à la police de Lagos. Au cours de la procédure judiciaire, le procureur de la police a demandé que l’accusé soit placé en détention provisoire pendant 21 jours, jusqu’à ce qu’il reçoive un avis juridique de la part de la direction du ministère public.
L’équipe de défense de Seun Kuti s’est opposée à cette requête.