Né en 1993 à Niamey, Al Moustapha D. A. est suspecté d’être l’incendiaire du véhicule d’un habitant de Hann Maristes. Écroué pour mise en danger et incendie volontaire, le mis en cause a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Al Moustapha D. A. vit dans le quartier résidentiel de Hann Maristes. Mais, c’est une baraque qui lui servait de logement. D’après les riverains, le Nigérien s’active dans le trafic de chanvre indien. Un état de fait qui a fait réagir les populations qui ont détruit la baraque du délinquant présumé lors d’une opération « set-setal ». Convaincu que le nommé Guedj D. s’était investi dans l’opération de déguerpissement, Al Moustapha s’est vengé en mettant le feu à son véhicule le 3 mars dernier, vers 4h du matin.
Saisis par une plainte de la victime, les enquêteurs ont pu établir la piste criminelle grâce aux témoignages du voisinage. Ndoffène G. a renseigné que le sans-abri s’est présenté à lui à 3h du matin pour lui emprunter de l’allumette. Mais, il n’avait pas donné suite à sa demande. Un autre témoin dira aux enquêteurs qu’il a aperçu le mis en cause sur les lieux du crime la nuit du sinistre. Il avait en sa possession une bouteille d’essence. Malgré tous ces éléments à charge, Al Moustapha s’est enfermé dans des dénégations systématiques à l’enquête préliminaire. Il sera tout de même déféré, puis emprisonné le 28 mars.
Visé pour mise en danger et incendie volontaire, le prévenu a été présenté au juge des flagrants délits de Dakar. Mais, il a réitéré ses dénégations. « J’ai connu la partie civile dans un parking. Mais, je n’ai pas incendié sa voiture. C’est après les faits que j’ai été informé du sinistre », a-t-il allégué en l’absence de la partie civile et des témoins.
Le maître des poursuites a estimé qu’il y a un doute sur la culpabilité du prévenu. Car aucun des témoins n’a déclaré l’avoir vu en train de mettre le feu à la voiture de la partie civile. Sur ce, l’avocat de la société a sollicité la relaxe. Le juge a suivi le parquet. Après un mois de détention préventive, le prévenu a humé l’air de la liberté.