L’AJS et les associations de défenses droites des femmes ne digèrent toujours pas l’acquittement au bénéfice du doute de Sitor Ndour dans l’affaire de viol sur sa femme de ménage âgée de 16 ans. Face à la presse hier, ces défenseurs des droits humains ont réclamé l’application rigoureuse de la loi criminalisant le viol, surtout que le procureur avait requis dix (10) ans de réclusion criminelle contre l’accusé.
«Elle a été victime de viol avec des preuves à l’appui, le certificat médical étant une pièce maîtresse dans les actes de viol et de violence sexuelle. Mais, ce qui est sûr, c’est que nous sommes surprises par la décision », a déclaré Penda Seck Diouf, membre de l’Ajs. Ces derniers, ainsi que les associations de défense des droits des femmes juge cette décision « surprenante » et réaffirment leur soutien à l’endroit de la victime ainsi qu’à sa famille.
En conférence de presse hier 26 avril en compagnie de la mère de la plaignante, ces défenseurs des droits des femmes exigent une application dans toute sa rigueur, la loi 2020-05 du 10 Janvier 2020 criminalisant le viol en la pédophilie. «La loi est très claire et les peines d’emprisonnement vont de 10 à 20 ans, pouvant même aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais au-delà de cela la loi exclut d’office certaines mesures d’aménagement des peines et de circonstances atténuantes en cas de viol dument constaté, a expliqué Mme Penda Seck Diouf, présidente du comité de lutte contre les violences faites aux femmes. Pour le cas présent, la victime est mineure et ça pose énormément problème. Déjà il ne peut pas y avoir de consentement quand il s’agit d’une mineure, c’est un viol ». dit-elle avec hargne
Aby Diallo, la présidente de l’AJS, estime que le fait que Sitor Ndour, qui lors de son procès, une peine de 10 ans de réclusion avait été requise par le procureur, puis a été acquitté au bénéfice du doute, « cette notion porte « préjudice à la victime « et décourage les victimes et futures de viol». La présidente de l’AJS d’ajouter, « Si aujourd’hui nous nous sommes permises de nous poser des questions et de lancer ce cri, c’est parce que ce que nous en avons appris (du dossier), nous permet de nous poser ces questions-là: qu’est ce qui se passe, comment c’est arrivé, et montrer notre surprise par rapport à la décision rendue »
L’AJS a saisi cette occasion pour dénoncer toute forme de violence basée sur le genre, et sollicite l’application effective et correcte de la loi 2020-05 du 10 Janvier 2020 Criminalisant le viol et la pédophilie pour d’avantage dissuader les victimes de violences sexuelles de porter l’affaire en justice.
Rosita Mendy