Plus de 185 personnes ont été tuées au Soudan où la lutte pour le pouvoir des deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021 a gagné en intensité. Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé mardi à l’arrêt « immédiat » des combats au Soudan, où les affrontements entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », ont déjà fait près de 200 morts. Des tirs ont touché un convoi diplomatique américain sans faire de blessés, selon Washington.
Les diplomates en chef des pays du G7 ont appelé mardi 18 avril à l’arrêt « immédiat » des combats au Soudan, où les affrontements entre l’armée régulière et des forces paramilitaires ont déjà fait près de 200 morts depuis samedi. « Nous demandons instamment à toutes les parties de mettre immédiatement fin à la violence, de désamorcer les tensions et de rétablir un régime civil au Soudan », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés à l’issue de leur réunion au Japon.
Un convoi diplomatique américain au Soudan a d’ailleurs essuyé lundi des tirs, mais personne n’a été blessé, a révélé mardi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, devant la presse au Japon. « Je suis en mesure de confirmer qu’un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs » lundi au Soudan, a déclaré M. Blinken. « Tous nos personnels sont sains et saufs » mais cet acte est « irresponsable », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’État américain s’est entretenu mardi séparément avec les deux généraux rivaux luttant pour le pouvoir au Soudan et a insisté « sur l’urgence d’aboutir à un cessez-le-feu », selon son porte-parole Vedant Patel. Un cessez-le-feu « permettrait de fournir l’aide humanitaire aux personnes affectées par les combats, de réunir des familles soudanaises (dispersées par les combats, NDLR) et d’assurer la sécurité des membres de la communauté internationale à Khartoum », selon les propos d’Antony Blinken rapportés par Vedant Patel.
Les affrontements au Soudan depuis samedi entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », ont déjà fait près de 200 morts et au moins 1 800 blessés, selon l’ONU. Lundi soir, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait annoncé que l’ambassadeur de l’UE au Soudan avait été « agressé » chez lui, sans donner plus de précisions.
Dans leur communiqué commun à l’issue de leur réunion au Japon, les diplomates en chef des pays du G7 ont appelé mardi à l’arrêt « immédiat » des combats au Soudan, qu’ils ont condamné « avec force ».