Une journée pas comme les autres. Hier, ce fut un marathon judicaire pour les députés membre de Pastef et de la coalition Yewwi Askan Wi. Ces derniers étaient au four et au moulin. Il s’agissait de donner un coup de pouce à leur collègues du Parti de l’unité et rassemblement (PUR), assister leur leaders Ousmane Sonko et leur camarade Bassirou Diomaye Faye. Pour le Pastef, « la justice est aux ordres »
Le coordonnateur du « weur ndombo » de Pastef en prison, le coordonnateur du « Nemekou Tour en prison, le responsable de la sécurité aussi, celui de la communication est sous bracelet électronique, le Sg en prison, le leader du parti menacé, 400 militants en prison. « Trop c’est trop » a crié hier Birame Souley Diop député et président du Groupe parlementaire Yewi askan wi. Pour lui, il s’agit d’un acharnement sur le parti Pastef qui fait face à une chasse aux sorcières. En effet, Bassirou Diomaye Faye devant faire face au procureur, les députés du Pur idem ainsi qu’Ousmane Sonko leur leader dans le cadre du procès en appel contre Mame Mbaye Niang qui l’accuse de diffamation. Pour Birame Souley, la justice devient un bras armé pour casser de l’opposant. « Les députés sont là certes et c’est assister aux procès. « Bassirou Diomaye Faye n’a rien dit pour qu’on le garde dans ces lieux », dénonce-t-il.
Mamadou Sy Albert : « Ces renvoies risquent d’envenimer la situation »
L’analyste politique estime pour sa part que l’état a cette ferme volonté de rendre inéligible le leader du Pastef en l’occurrence Ousmane Sonko. L’image de la justice risque d’en être ternie avec ces renvoies qui risquent d’envenimer cette situation. Dans ce contexte socio-politique. « Si tout le monde craint des remous sociaux, c’est parce que tout le monde ressent quelque chose qui se dessine. C’est cette volonté d’éliminer Sonko et ils se rendent compte que dans le contexte actuel du pays, une telle décision risque encore de soulever des vagues et des mouvements sociaux », analyse Mamadou Sy Albert.
A l’en croire, cette décision à vouloir le rendre inéligible n’est pas la bienvenue surtout avec la mise en place de la plateforme « F24 ». « Ce regroupement va regrouper tous les partis politiques et les organisations de la société civiles et les activistes pour lutter contre le 3ième mandat. Et cela va donner naissance à un plan d’action qui va aggraver la tension politique », craint-il. Avec cette position d’Idrissa Seck qui vient s’ajouter à cette situation déjà tendue, cela va encore faire des vagues. « Il faut une médiation pour apaiser définitivement la tension à quelques mois de la présidentielle car de report à report on terni l’image de la justice mais le fond reste entier, C’est une diffamation ais Mame Mbaye Niang peut se renvoyer avec Sono et trouver un juste milieu mais ne pas envenimer cette situation », argue l’analyste.
MOMAR CISSE