Le procès en appel Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang est prévu ce 17 avril. Le leader du Pastef devra, à cette occasion, répondre principalement, du chef d’inculpation de diffamation dans le dossier du Prodac pour lequel on l’accuse d’avoir dilapidé 29 milliards. Lors du procès en première instance, Sonko avait été condamné à une peine de prison avec sursis de 2 mois et à des dommages et intérêts de 200 millions.
Curieusement, pendant que tout le monde espérait l’accalmie, le parquet avait interjeté appel. Et Mame Mbaye de même. Lui qui se disait pourtant satisfait du verdict en première instance. Et c’est reparti pour un nouveau procès. Avec cependant beaucoup d’inconnus. Le premier porte sur la présence ou non d’Ousmane Sonko. Le jeune leader politique avait finalement préféré ne pas se rendre au tribunal de première instance comme la loi le lui permet.
Le second inconnu, c’est de savoir s’il sera condamné ou pas. Et si c’est le cas, est-ce que la peine sera plus lourde de manière à empêcher sa candidature ? Des préoccupations qui se justifient par l’acharnement manifeste de ses adversaires de lui barrer la route à la présidentielle. Par tous les moyens. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas été coupable de diffamation. Mais toute chose étant égale par ailleurs, on peut espérer que les juges en appel auront la même lecture que ceux, très sages, du tribunal de première instance.
En effet, en condamnant Sonko à deux mois et non à trois avec sursis, ils sauvent sa candidature, préservent la stabilité sociale et permettent également au plaignant Mame Mbaye Niang d’avoir gain de cause.
Une décision sage qui non seulement est d’apaisement mais également d’espoir. Il a permis de comprendre que la Justice n’est pas inféodée à l’Exécutif et que ceux qui pensent que leurs droits ont été violés peuvent lui faire confiance. C’est vrai que l’appel a tout gâché. Mais nous avons bon espoir que le droit sera dit sans que la Justice n’offre le visage d’une institution aux ordres. En tout état de cause, les sénégalais ont envie de tourner la page et de passer à autre chose.
Et si les médiations entre Sonko et Macky sont bien réelles, on peut espérer que le climat délétère qui prévaut depuis des années va laisser la place à plus de sérénité.
Assane Samb