Il est plus qu’imprudent pour les journalistes de s’aventurer dans le sahel. Les confrères sont de temps en temps chassés ou traqués. La liberté de la presse y souffre et Rsf dans un rapport rendu public tire la sonnette d’alarme.
Le constat est sans appel. Reporters sans frontières estime que le Sahel est devenu une zone de non informations. A preuve, les journalistes semblent y être « indésirables » car il est plus question de couvrir librement les activités dans cette zone. Ce qui est un risque. Selon Reporters sans frontières, dans un rapport publié la lundi, décrie le sahel comme « le nouveau ennemi des journalistes ».
A en croire Sadibou Marone le responsable de la zone Afrique de l’ouest, le contexte reste tendu du Niger, au Tchad, surtout pour les journalistes « Il y a l’émergence des groupes terroristes qui attaquent des civils et à coté il y a la riposte des forces de l’ordre. Comme nous l’avons vu, il y a eu l’expulsion de deux journalistes de « Libération » et du « Monde ». Cela caractérise ce qui se passe dans les pays et il s’y passe des injonctions et la question du traitement de l’information aussi », dit-il. Reporter sans frontière se dit « préoccupé » par la liberté de la presse. » En ce sens qu’il n’a pas manqué de cite le du Sénégal où des journalistes qui sont dans les liens de la détention. C’est le cas de Pape Ndiaye chroniqueur judiciaire à Walfadjri bien que Pape Alé Niang lui bénéficie d’une liberté provisoire et placé sous contrôle judiciaire. « Nous en avons profité pour penser à pape Ndiaye. Notre consœur Yacine Thiam a été brutalisée de même que Maguette Gueye et d’autres journalistes en cette période électoral ont été brutalisés », souligne Sadibou Marone. En effet, Reporters sans frontières (Rsf) tente toutefois d’apporter des solutions aux différents problèmes, Rsf a interpellé les autorités des pays du sahel.
Par ailleurs l’enquête couvre la dernière décennie et s’intéresse à 6 pays de la région. Il s‘agit de la Mauritanie, le Mali le Burkina Faso, le Benin, le Niger et le Tchad. Les conditions d’exercice des journalistes s’y sont fortement dégradées. « Le sahel est une zone difficile et on y enlève des confrères et dans ces zones citées les états tentent de restreindre l‘accès aux journalistes et la désinformation est réelle », peste Sadibou Marone. Les états concernés ont été donc invités à respecter la liberté de presse.
MOMAR CISSE