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Une coédition d’Hermann-KALA Hors collection, cet ouvrage, dont la Parution simultanée à Dakar et Paris le 28 février dernier, a été dédicacé en séance cérémoniale tenue hier dimanche au Musée des civilisations. L’auteur, enseignant-chercheur au département de Philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est également le maire de Thiès, candidat déclaré à présidentielle de 2024. Ses recherches portent sur la philosophie morale et politique et la philosophie africaine.
A l’entame de son propos, Babacar Diop précise : «C’est le premier Volume d’une trilogie, la politique est au cœur de cet ouvrage. La politique, comme jouissance, est mise à la loupe dans ce livre, différente de la politique comme ‘’Dénnkanné’’ (Pouvoir confié à quelqu’un en Wolof), on doit exercer la politique au service des pauvres. Qu’est-ce que la politique ? En m’inspirant des Mamadou Dia, des Machiavel, des Cheikh Anta, entre autres, la politique c’est un service et c’est pourquoi j’interpelle également la jeunesse pour qu’elle renouvelle ses références pour une révolution africaine pour l’obtention d’un idéal», dit-il.
Et de poursuivre : «Il existe un service de Dieu et un service militaire. De même, il existe un service du peuple. Le religieux se consacre à Dieu et le militaire consacre sa vie à l’armée. L’homme politique consciencieux consacre sa vie à son peuple : c’est un appel intérieur qui guide son engagement et non la quête effrénée de privilèges. Elle peut conduire jusqu’à donner sa vie pour permettre à d’autres de vivre. C’est cette conviction profonde que je veux partager avec la jeunesse africaine engagée dans la lutte pour une seconde émancipation des peuples africains. La politique n’est pas une profession, elle est une vocation de servir la communauté», explique le Philosophe sur les quelques passages du Livre. Dr Babacar Diop raconte qu’il s’est inspiré d’un lot de savants comme Mamadou Dia, qui, lors de son Procès durant la crise de 1962, avait opté pour la morale alors qu’il avait à choisir entre conflit et morale dans la politique. «Il constitue une référence, je suis du côté de la morale, disait Mamadou Dia.
Entre autres, je mentionne Thierno Souleymane Baal, à travers ses nombreuses recommandations, le Référendum révocatoire en 1776, Julius Nyerere, un paysan rentré au village après avoir exercé ses fonctions de Président, fut un nationaliste, Abraham Lincoln pour sa dénonciation de l’Amérique esclavagiste. 16e Président des USA, il est une référence pour moi, la proclamation d’émancipation et le 3ième Amendement font partie de ses œuvres sociétales. Omar Ibn Abdil Aziz, le 8ième Khalife des Omeyades, a combattu la mal gouvernance qu’il avait trouvée sur place en instaurant une justice et une équité, il est le champion de la bonne gouvernance. ‘’On m’a rendu responsable de cette Nation’’, disait-il pour répondre à l’interpellation de son épouse le voyant pleurer.
Penser aux pauvres, aux orphelins, ce sont là des questions qui sont au cœur de ma politique», soutient le Maire de Thiès. Par ailleurs, l’ancien dirigeant du Mouvement étudiant et leader du parti Forces démocratiques du Sénégal (FDS-Les Guelewars), Babacar Diop promet un ‘’projet Guelewar’’ dans les prochains mois : «Le projet Guélewar c’est partir de nous pour une révolution démocratique. On travaille sur Un Livre programme qui sera disponible d’ici le mois de juillet. Une politique doit servir ; c’est pourquoi nous en avons fait une théorie qui est un bien pour et rien que pour le peuple, pour la jeunesse africaine, la renforcer afin qu’elle sache son engagement à mener, sa référence, ce qu’elle doit faire et comment elle doit le faire, donc notre jeunesse est indocile», conclut le Président de FDS.
Mamadou Sow (Stagiaire)
