Au Sénégal, la consommation de drogue chez les jeunes connaît un essor exponentiel. On peut certes avoir des soupçons chez un individu face à sa consommation de drogue, mais il est réellement très difficile de reconnaître les symptômes physiques de l’intoxication. Chaque drogue a ses effets particuliers sur l’organisme de l’individu, des effets à court et à long termes sur le corps et le cerveau de l’homme. Il est possible de les classer en 3 catégories distinctes, dont les perturbateurs/hallucinogènes : ces drogues provoquent une désorientation, c’est-à-dire que le consommateur aura de la difficulté à se situer dans l’espace et dans le temps. Elles modifient également le fonctionnement des sens, comme la vue et le toucher, ce qui déforme les perceptions. Les stimulants : ces drogues provoquent un état d’excitation et d’éveil accru. Les dépresseurs : ces drogues ont un impact sur le système nerveux central, elles engourdissent le cerveau et ralentissent le fonctionnement du corps. Elles peuvent aussi déformer les perceptions.
Aujourd’hui nombreux sont les consommateurs qui veulent s’éloigner de la drogue, malheureusement c’est difficile, car la drogue a créé en eux une dépendance totale. Une fois en manque, ces derniers sont prêts à faire le nécessaire pour satisfaire leurs désirs, c’est ce que le sociologue Djiby Diakhaté
De nombreux jeunes au Sénégal prennent la mauvaise voie de la drogue, comme le cannabis, la cocaïne et le haschich, et beaucoup se retrouvent impliqués dans la vente ou la consommation de drogues.
Les trafiquants de drogue de la Médina, un quartier populaire de Dakar, ont exprimé leur point de vue sur le sujet, expliquant ce qui les a incités à se lancer dans ce commerce. Ces dépendants, qui ont souhaité rester anonymes, ont également confirmé que le trafic de drogue était florissant au Sénégal. Selon le sociologue Djiby Diakhaté, l’usage de la drogue est en train de prendre de l’ampleur, car il n’y a plus de tranche d’âge ou de genre pour la consommation de drogue.
Les filles comme les garçons sont tous impliqués maintenant. Les utilisateurs de drogue considèrent que la drogue est un remède face aux problèmes et aux maux de la société. Nous avons parlé avec un « Junky » qui a commencé à consommer de la drogue il y a 27 ans. Pour elle, la drogue est une façon de faire face à ses problèmes personnels.
Depuis sa création en 2014 le CEPIAD n’a pas cessé d’accompagner les patients. Il a suivi plus de 5 000 dossiers, parmi eux les consommateurs de cannabis qui sont les plus nombreux étant donné qu’ils tournent autour de 3 100 individus.
Dans nos interviews, le cas le plus critique est celui du vieux qui faisait dans le trafic de drogue et avalait sa marchandise, ce dernier est allé jusqu’à risquer sa vie face à deux opérations d’hémorroïdes qu’il a subies.
Au-delà des problèmes de santé, il y a dame justice qui ne peut être omise, dans leur pratique, la plupart des consommateurs ou revendeurs de drogue ont eu une histoire avec la prison, parcours qu’ils ont bien pu détailler. Cependant, ses drogués ont aussi dénoncé la corruption notée chez les corps douaniers et policiers, car dans leurs dires, ils ont tous révélé qu’ils les ont souvent aidés dans leur trafic sans pour autant leur causer des problèmes. Certains venaient même pour se ravitailler ou partager leur butin.
La jeunesse d’aujourd’hui devra bien mesurer les risques de la consommation de drogue, cela n’a pas d’intérêt selon les utilisateurs, car tous ceux qui avaient gagné beaucoup d’argent sont aujourd’hui cloués au sol, tels est le cas de ceux vieux qui était très riche vers les années 78 «le gouvernement m’à pris presque 30 millions… maintenant j’ai tout arrêté» dit t’il.