Le bilan des séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie a dépassé les 21 700 morts. Washington a annoncé une aide de 85 millions de dollars pour aider les deux pays. La Banque mondiale a annoncé jeudi qu’elle apportera une aide de 1,78 milliard, tandis que les États-Unis ont indiqué qu’ils fourniraient 85 millions de dollars pour aider la Turquie et la Syrie.
Quatre jours après le séisme, les bilans ne cessent d’augmenter. Le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8, survenu lundi à l’aube, a détruit des villes entières dans le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie. Selon les derniers bilans officiels publiés vendredi 10 février, au moins 21 719 personnes sont mortes, 18 342 en Turquie et 3 377 en Syrie. Un premier convoi d’aide est entré dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie. Six camions sont entrés en territoire syrien depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab Al-Hawa. Selon un responsable du poste-frontière, il s’agit d’une aide qui était attendue avant le séisme d’une magnitude de 7,8 et les secousses plus d’une centaine qui ont dévasté la Syrie et la Turquie.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait savoir dans un communiqué que ce convoi, transportant couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d’au moins 5 000 personnes. L’organisation des casques blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles syriennes, a cependant fait part de sa « déception », estimant que cette aide était « routinière » et non spécifique à la recherche de survivants dans les décombres.
L’arrivée d’aide dans ces zones rebelles est compliquée, les dégâts causés par le séisme rendant difficilement praticables les routes d’accès à Bab Al-Hawa, unique point de passage actuellement garanti par l’Organisation des Nations unies (ONU). De son côté, la Turquie a annoncé qu’elle s’employait à ouvrir deux autres passages frontaliers avec la Syrie afin de permettre l’acheminement de l’aide. « Pour des raisons humanitaires, nous visons aussi l’ouverture des postes-frontières avec les régions sous contrôle du gouvernement » de Damas, a dit le ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavusoglu.
Les Nations unies ont annoncé que le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, se rendrait ce week-end dans les zones touchées en Turquie et en Syrie. Les organisations humanitaires s’inquiètent particulièrement de la propagation de l’épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
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