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RAPPORT PNUD 2021-2022: « La région de Kédougou fait face à la menace terroriste »
RAPPORT PNUD 2021-2022: « La région de Kédougou fait face à la menace terroriste »

RAPPORT PNUD 2021-2022: « La région de Kédougou fait face à la menace terroriste »

Le dernier Rapport en date fait des révélations fracassantes sur le ‘’pays de la Téranga’’, parmi lesquelles la prolifération des groupes armés, la progression de l’insécurité et de l’instabilité dans certaines zones de l’Afrique subsaharienne menaçant le développement économique et met en garde contre une insécurité et une polarisation croissantes, qui nuisent à la solidarité et à l’action collective dont le monde a besoin pour relever les défis majeurs qui surgissent. 

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié ce mardi 7 février un Rapport sur les logiques à l’œuvre dans la montée des violences extrémistes dans la Région de l’Afrique subsaharienne, plus particulièrement les « processus d’adhésion à des groupes extrémistes ». Ainsi, dans une étude approfondie, ledit rapport s’est penché généralement sur le cas de l’Afrique subsaharienne dont celui du Sénégal, qui, selon le PNUD, est menacé mais épargné de la propagation de l’extrémisme violent.

Les statisticiens font savoir que la question est d’autant plus saillante que ces dernières années, cette  région est devenue un « épicentre du terrorisme à l’échelle de la planète  A signaler que ce rapport est le second de ce type, après un premier sur les facteurs de l’extrémisme en 2017. Pour le cas du Sénégal, cette menace se justifierait, d’après le Rapport, par le chômage, la religion et la violation des droits humains. Les régions de Tamba et de Kédougou ; des zones frontalières avec le Mali, bordent Kayes du côté malien, sont placées sous alerte. Elles sont soumises à une pression sécuritaire croissante. « La région de Kédougou fait face à la menace terroriste à cause du caractère informel et clandestin de l’orpaillage et de la commercialisation de l’or. L’absence de traçabilité des ressources, tant de celles qui financent l’activité aurifère que de celles qui découlent de la commercialisation de l’or extrait, alimente les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. L’exploitation aurifère constitue déjà une source de financement des groupes extrémistes violents au Mali, au Burkina Faso et au Niger», lit-on dans le rapport.

Les chercheurs du PNUD ont interrogé 2.200 personnes dans huit pays d’Afrique subsaharienne : le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie et le Soudan. Parmi elles, plus d’un millier a fait partie d’un groupe extrémiste violent, volontairement ou non; 25% des anciennes recrues volontaires citent le manque d’opportunités d’emploi comme première raison de rejoindre un groupe extrémiste. Selon le Rapport du PNUD, l’adhésion à un groupe extrémiste peut se jouer très tôt, dès l’enfance : « les conditions de vie d’un enfant, son  bonheur ont un impact significatif sur les risques qu’il finisse par rejoindre un groupe violent. La présence et l’implication des parents est déterminante. L’éducation, même basique, est aussi un frein aux dérives extrémistes. Toutes choses égales par ailleurs, une année supplémentaire de scolarisation réduit de 13% les risques d’enrôlement volontaire.

L’éducation religieuse a également un rôle à jouer : les recrues volontaires sont généralement moins cultivées en la matière, ne lisent pas directement les textes, mais s’appuient sur des sources intermédiaires, l’instruction et la culture religieuse sont déterminantes dans la résistance à l’extrémisme. L’agence onusienne qui cherchait à comprendre, comment les jeunes basculent vers le djihadisme, ont également souligné que  le fanatisme religieux peut être une « situation propice au terrorisme et qu’en plus de cela, la religion est « la troisième raison d’adhésion». Elle a été citée par 17 % des personnes interrogées, soit une diminution de 57% par rapport aux résultats de l’étude de 2017.


En outre, 50% des personnes approchées ont mentionné « un événement déclencheur spécifique les poussant à rejoindre des groupes extrémistes violents avec un pourcentage frappant de 71 % évoquant des violations des droits humains, souvent commises par les forces de sécurité de l’État, comme leur point de basculement ». Pour rappel, ce rapport cible par ailleurs les solutions militarisées à l’extrémisme violent, c’est-à-dire les réponses antiterroristes axées sur la sécurité sont souvent coûteuses et peu efficaces. Dès lors, l’organisation onusienne qu’est le PNUD défend les approches préventives qui souffrent, selon elle, « d’un manque cruel d’investissement ».

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