Sept enfants, âgés de 2 à 14 ans, ainsi que leur mère sont morts dans la nuit de dimanche à lundi dans l’incendie de leur maison à Charly-sur-Marne, dans l’Aisne, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et des pompiers. Le père de cette famille recomposée, grièvement brûlé, a été extrait de l’habitation, située dans le centre de cette commune de 2.600 habitants, et transféré à l’hôpital, ont ajouté gendarmerie et pompiers.
C’est un « premier sapeur-pompier », un voisin, intervenu « individuellement », qui a pu « procéder à son sauvetage », avant l’arrivée de ses collègues. 20 Minutes revient sur cet incendie meurtrier de Charly-sur-Marne où les habitants sont rassemblés, les larmes aux yeux, devant la maison, façade noircie et volets calcinées.
Les enfants, cinq filles et deux garçons, et leurs parents dormaient au 2e étage de leur maison de Charly-sur-Marne quand un incendie s’est déclaré. Les pompiers ont été prévenus à 0h52 par l’appel de voisins. « J’ai vu surtout de la fumée, beaucoup de fumée », a témoigné une voisine, Evelyne Renaud. «On était sur place, dans la même rue. Toute la nuit, on a vu l’horreur», a témoigné Sylvie Corré, l’épouse du propriétaire de la maison.
Selon le récit du procureur de Soissons, Julien Morino-Ros, le père a tenté d’intervenir en descendant au rez-de-chaussée, où se trouvait le sèche-linge, demandant à sa famille de se mettre à l’abri au deuxième étage, un comble aménagé. Un piège qui s’est finalement refermé sur les victimes : tandis que la fumée noire envahissait l’escalier, les pompiers, qui ont dû utiliser des échelles, peinaient à intervenir du fait de la configuration des lieux, une maison encastrée dans une rue étroite du centre de la commune. Les volets électriques de l’habitation étaient aussi bloqués par la panne électrique, a relevé le procureur…
Ce drame est le plus meurtrier impliquant des enfants depuis un incendie en 2013 à Saint-Quentin (Aisne), qui avait tué cinq enfants de 2 à 9 ans.
Un accident domestique ?
Les enfants et leur mère sont morts asphyxiés. « Les corps n’étaient pas calcinés », a déclaré le procureur. L’incendie était éteint en début de matinée grâce à l’action de 80 soldats du feu. Il a engendré des dégâts dans un logement voisin, nécessitant le relogement de deux personnes, selon la préfecture. « C’est a priori un sèche-linge qui a pris feu au rez-de-chaussée », a indiqué le procureur de Soissons, Julien Morino-Ros.