Ousmane Sonko a été interdit d’accès aux brigades de gendarmerie de la Foire, de Ouakam et de Thiong pour rendre visite à ses militants arrêtés. Très en colère, le leader de Pastef a annoncé qu’il va donner des « consignes pour mettre un terme à ces abus ».
Ousmane Sonko pointe du doigt une « frénésie d’arrestations arbitraires, de tortures et d’humiliations » notée dans ses rangs. Dans un post Facebook, le maire de Ziguinchor annonce s’être rendu, ce dimanche 05 février, aux brigades de gendarmerie de la foire, de Ouakam et de Thiong afin de rendre visite à des membres de son parti. Ousmane Sonko dit avoir voulu s’enquérir « de la situation des jeunes patriotes qui y sont arbitrairement détenus depuis le 2 février, pour avoir simplement essayé de rallier mon domicile, illégalement barricadé par la police ». « Au motif qu’on est un jour non ouvrable », le maire de Ziguinchor a dû rebrousser chemin. Toutefois, il promet d’y retourner « demain à partir de 10 heures ».
A ces arrestations s’ajoutent « les 9 interpellés hier à Diourbel, au motif qu’ils sensibilisaient les jeunes à l’inscription sur les listes électorales » fait savoir le leader de Pastef qui recense « aujourd’hui 27 patriotes (dont un mineur de 15 ans) dans les cellules des commissariats et brigades, sans être entendus et privés d’avocats, compte non tenu de ceux détenus dans les différentes prisons pour des motifs tout aussi fallacieux » a-t-il poursuivi.
Pour Ousmane Sonko, ses partisans ont été « trop patients, voire passifs face aux agissements de Macky Sall et de ses ministres de l’intérieur et de la justice ». Le maire de Ziguinchor juge qu’il « urge » d’y mettre un terme. Par ailleurs, Ousmane Sonko annonce que « des correspondances sont en train d’être adressées à toutes les organisations de défense de droits de l’homme pour les sensibiliser sur tous les cas d’agression dont (ils font) l’objet depuis des années ».