Le ministère de la Fonction publique et de la transformation de l’ administration publique et ses différents partenaires ont précédé hier à la validation de la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) pour la période 2022-2026. L’opérationnalisation de cette nouvelle Lpsd, adossée à un plan de financement de 38 milliards 643 millions F Cfa, définit, selon le ministre Gallo Ba, le cap, la vision et la stratégie ministérielle durant les cinq prochaines années.
Améliorer la qualité des services de l’Administration avec plus d’efficacité. Voilà le défi que veut relever le ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public, Gallo Ba, qui a présidé hier l’atelier de validation de la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) 2022-2026 de son département. En effet, selon Gallo Ba, l’opérationnalisation de cette nouvelle Lpsd se fera à travers la mise en œuvre de document de programmation pluriannuelle de dépenses (Dppd) et trois programmes budgétaires dudit département. Le budget est estimé à 38 milliards 643 millions F Cfa.
Ainsi, cette Lpsd, qui va définir le cap, la vision, la stratégie du ministère durant cinq années (2022-2026), marque, d’après M. Ba, le début d’une nouvelle séquence temporelle dans le pilotage stratégique et opérationnel de son département, qui fait suite à celle de 2017-2021. Lors de cette rencontre, le ministre de la Fonction publique a soutenu qu’avec la validation de ce nouveau document de politique de développement, il convient de mentionner certaines activités phare dont il tient à l’effectivité. Il s’agit notamment de l’amélioration de la qualité du service public, la digitalisation du secteur, la construction d’un centre de référence de la formation continue des agents de l’Etat à Diamniadio, la construction de centres régionaux de la Fonction publique et la poursuite de la simplification et de la dématérialisation des procédures et démarches administratives.
Le numérique et la digitalisation constituant aujourd’hui un enjeu, Gallo Ba assure que l’Etat tend vers la modernisation de l’administration du secteur public pour répondre à ces nouvelles attentes. «L’Administration ne saurait se contenter d’adaptation à la marge, elle doit se transformer profondément, mais progressivement. Elle doit être plus efficace, plus transparente, plus agile, plus accessible, et dans cette perspective, elle doit être transformée», a précisé Gallo Ba. Dans la même veine, il a regretté que le ministère de la Fonction publique soit l’un des départements qui n’ont pas de service au niveau des régions. Et à ses yeux, il est intéressant de renforcer leur présence au niveau de ces localités.
Par ailleurs, saluant la collaboration dynamique entre la Giz et le Mfptsp, à travers notamment le projet «Dollel admin» et le Projet d’appui à la planification au développement et au budget (Papdev), Gallo Ba souligne que la qualité de l’Administration publique sénégalaise constitue un atout, un vecteur de compétitivité et d’attractivité, notamment pour préserver et attirer des investissements générateurs d’emplois pérennes. L’objectif, renseigne-t-il, est de se réinventer pour mieux servir car, note-t-il, grâce à l’accès facile à l’information, le citoyen exige dorénavant des résultats à la hauteur de sa contribution aux charges publiques et à la mesure des difficultés qu’il rencontre. «Le monde change, les attentes des Sénégalais évoluent et de nouveaux besoins de service public émergent, à tel point que l’aspiration à la transformation est devenue une exigence. Et il serait, à mon avis, coupable de la méconnaître et grave de décevoir», a-t-il déclaré.
En outre, le ministre estime que l’émergence, un nouveau modèle assis sur la recherche de la qualité, n’est plus une option, mais plutôt une nécessité pour l’administration publique sénégalaise. Abondant dans le même sens, Sonke Siemon, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Sénégal, qui accompagne le gouvernement dans ce projet, soutient que l’amélioration de la qualité du service public et la digitalisation sont des instruments prometteurs pour faciliter cette transformation du secteur public. «L’Allemagne est fière de vous accompagner. Nous contribuons à la modernisation de l’Administration publique avec un don de 14 millions d’euros pour le soutien de fonds politiques et de 29 millions d’euros pour la digitalisation de l’Administration dans les régions», a-t-il déclaré, tout en informant que les contrats sont déjà signés et la mise en œuvre a déjà commencé. «La validation politique de la nouvelle Lpsd est une bonne nouvelle pour nous tous», s’est-il réjoui.