On ne tire pas sur Alioune Tine, voyons ! Attendez au moins d’avoir fait le dixième de ce qu’il a entrepris pour la démocratie sénégalaise. Pour cette triste affaire qui défraie la chronique et fait planer une épée sur nos têtes, comme tout sénégalais qui aime son pays, le directeur de « Afrikajom Center croit bon d’avertir : « Ce procès Adji-Sarr-Sonko peut nous mener vers une guerre civile. Le terme n’est pas trop fort. Il y a des fractures communautaires qui sont connues. Nous devons nous mobiliser pour éviter une guerre civile. J’interpelle d’ailleurs l’Union des magistrats sénégalais sur des décisions déjà rendues. Ce pays n’a pas besoin d’être encore fragilisé par les politiques. Il faut des deux bords qu’on mette balle à terre. Il est toujours possible de revenir en arrière. »
Voilà en gros ce que suggère Alioune Tine, un membre de la société civile des plus crédibles du pays, mais voilà en même temps, la source de ses ennuis actuels. Aussitôt prononcées en effet, ces sages paroles ont été vite contestées par des pairs qui lui reprochent d’avoir évoqué une guerre civile, dont particulièrement le « Forum du justiciable » de l’ami Babacar Bâ.
Doit-on d’ ailleurs continuer à l’appeler Forum du « justiciable »? Forum du « justifiable », ne serait-il pas plus juste ?
En tout cas depuis son « glissement » à droite qui lui a valu un poste de collabo à l’OFNAC, Babacar Ba devient de plus en plus méconnaissable dans certaines de ses prises de position. Il lui arrive même de danser plus vite que la musique, de tirer et de rater beaucoup plus rapidement que ses autres amis de la société civile.
Alors, les effets éthérés du zèle ?
Sébé