Décidément, le secteur de l’artisanat n’est pas prêt de sortir du gouffre. Après un diagnostic des acteurs et ce, dans divers domaines, il est avéré que le mal provient de facteurs différents. Pourtant le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, est attendu à partir de mercredi à Dakar, pour une visite officielle de 72 heures dans le pays, annonce un communiqué .
Si ce n’est un manque de visibilité persistant, ce sont les guides touristiques qui s’interposent entre eux et les clients étrangers, ou encore la population sénégalaise. En effet, certains accompagnants vont même jusqu’à dénigrer les produits locaux et dévaloriser l’art en général devant les hôtes. Des situations qui dégradent et tuent à petit feu ces artisans qui, dos au mur, appellent à l’aide pour sauver leur business, leur gagne-pain.
Au Sénégal, les deux villages artisanaux les plus réputés sont ceux du Marché Kermel et de Soumbédioune.
Dans le but de moderniser le secteur de l’artisanat, le Directeur général de Sénégal Service, Cheikh Bakhoum, et le ministre de l’Artisanat, Pape Amadou Ndiaye, sont en discussion (du 18 au 20 novembre) pour l’identification des possibilités de collaboration entre Sénégal Numérique Sa (Senum) et l’Union des chambres des métiers du Sénégal (Ucms), à Ndangane, dans le département de Fatick.
Toutes les parties prenantes étaient présentes, notamment le président de l’Ucms, Issa Dièye, les secrétaires généraux des chambres des métiers, le responsable du Giz au Sénégal, entre autres autorités.
A l’ère du numérique, le Directeur général de Sénégal Numérique Sa a jugé nécessaire de collaborer avec l’Union des chambres des métiers du Sénégal afin d’accompagner ses agents dans la digitalisation et la dématérialisation des procédures. Le ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel espère une concrétisation du projet. «L’artisanat est transversal, 97% des populations sont dans le secteur informel. Donc, la révolution numérique, qui est fondamentale, nous permet de faire face à un de nos défis, celui du recensement de nos acteurs. En effet, c’est à travers ce recensement qu’on pourra faire une cartographie de notre activité et une planification qui nous permettra d’atteindre nos objectifs. Pour l’enregistrement, la digitalisation est le moyen le plus rapide et cela nous permettra d’enregistrer l’ensemble des acteurs», explique Pape Amadou Ndiaye.