Le juge d’instruction du deuxième cabinet en a fini avec le dossier Sitor Ndour. Mamadou Seck a terminé son instruction et a rendu son avis de clôture aux avocats des parties, à charge pour ces derniers de faire leurs observations. Les conseils de la défense ont déjà fini de déposer leurs écritures, en ce qui les concerne. Mieux, ils ont déposé une requête aux fins de non-lieu et de mainlevée d’office du mandat et la mise en liberté provisoire.
En fait, pour la défense, il n’y a aucun élément qui pourrait convaincre le juge de renvoyer l’affaire devant une juridiction de jugement. Elle rappelle que Sitor Ndour a toujours nié les faits et aucun document ajouté au dossier ne l’a chargé, bien au contraire.
En fait, le juge d’instruction avait fait une délégation judiciaire et avait confié aux éléments de la Sureté urbaine de poser un certain nombre d’actes dont l’audition du Docteur Mouhamadou Nazir Sylla qui avait examiné la jeune fille après le viol présumé. Et l’homme de l’art a conclu à une défloration ancienne de l’hymen et une absence de lésion traumatique.
Selon le médecin, il n’y a pas de rougeur dans les parties intimes et il n’a pas non plus constaté de traces de sang ni de traces de sperme. Pour la défense, la petite fille ne dit pas la vérité et les conclusions du médecin révèlent qu’elle n’était pas vierge, contrairement à ce qu’elle dit. D’où la requête aux fins de non-lieu et de mainlevée d’office du mandat et de mise en liberté provisoire déposée.
Après les observations de la partie civile et le réquisitoire du Parquet, le juge va rendre son ordonnance définitive qui sera soit une ordonnance de renvoi ou de non-lieu. Ce, si toutefois le Procureur ne fait pas un réquisitoire supplétif pour demander d’autres actes.
Pour ce qui la concerne, la partie civile avait confirmé ses accusations nonobstant les dénégations de Sitor Ndour. S’agissant des traces de sperme, la petite fille âgée de 17 ans avait soutenu qu’elle s’était lavée avant de se rendre devant les enquêteurs pour déposer la plainte. Ces faits de viol présumé ont eu lieu juste au lendemain de la Tabaski de l’année dernière, au domicile du désormais ancien président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement et d’exploitation des Terres du Delta (Saed).