Deux des plus grands responsables politiques de l’Alliance pour la République (Apr) ont été remerciés par le Président Sall. Il s’agit de Moussa Sané, député et de Mbaye Samb, du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Ces derniers ont été sans aucun doute victimes de nombreuses débâcles électorales que le parti au pouvoir a subies dans la localité dominé sans aucun doute par Yewwi Askan Wi notamment Taxawu Dakar dont le Maire Madiop Diop est issu.
Qui plus est, le leader Khalifa Sall est de Grand-Yoff qui reste incontestablement son fief. Toutefois, les deux susnommés se sont toujours démêlés comme de beaux diables pour améliorer les scores de leur parti et de leur coalition dans la localité. Pour se faire, ils ont été de tous les combats et continuent à être visibles partout où besoin est, notamment pour accompagner les populations durant les cérémonies familiales, dans le social, etc.
Accompagnés notamment par des membres de la société civile comme Modou Saly de ‘’Solidarité active’’, ils n’ont jamais cessé de s’investir dans les domaines de la santé, de l’économie et le social en général au profit de ces populations. Aujourd’hui, l’Apr et ne peut compter que sur le DG Cheikh Bakhoum et sur deux membres de la coalition Benn Bokk Yakaar, El Hadji Momar Samb de RTA-S et Me Ousmane Sèye, qui sont tous les deux des alliés.
Or, il est clair que ces derniers ont besoin d’être épaulés par d’autres hommes et femmes de qualité, si la coalition au pouvoir espère, un jour, renverser la tendance électorale et détrôner Taxawu. Mais, en ‘’déplumant’’ ces dinosaures politiques conformément à une vieille doctrine qui veut que ‘’qui perd sa localité perd son poste’’, Macky a pris le risque de créer un vide politique qui sera difficile à combler.
Macky a-t-il perdu l’espoir de reconquérir Grand-Yoff ? On peut le penser avec la défénestration de Moussa Sané et de Mbaye Samb, deux responsables politiques qui ne quitteront leur mentor pour rien au monde et qui sont prêts à se donner davantage pour leur parti. Mais, en auront-ils les moyens ?
Georges E. Ndiaye