Au Nord-Kivu, une coalition des groupes armés a aussi appelé les autorités à la création d’un service de « para-militaires ». Les autorités congolaises ont évoqué mardi la possibilité d’instaurer « un service militaire obligatoire » en République démocratique du Congo confronté à l’offensive de la rébellion du M23 dans un territoire de l’est du pays.
Devant des responsable politiques et militaires, mais aussi des diplomates, le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda a évoqué la possibilité d’instaurer « un service militaire obligatoire » ou « contractuel de 5, 10 ans ». Il s’exprimait à l’occasion de la présentation officielle du « document de politique de défense » de la République démocratique du Congo. « Il faut construire une armée pour protéger » le pays, a-t-il insisté.
Cette nouvelle politique de défense inclut notamment l’instauration d’une industrie militaire, la création d’une armée de réserve, l’instauration d’une école de cadets, la mise en place d’une armée capable de luter contre la cybercriminalité et la criminalité (trans)frontalière, a-t-il énuméré. Dans la soirée, l’armée et la police ont par ailleurs présenté à la télévision publique cinq présumés « espions rwandais » et un militaire congolais arrêtés à Kinshasa, accusés de préparer des « actions d’envergure », sans plus de détails.
Dans la province du Nord-Kivu, une coalition des groupes armés qui affirment se battre contre les rebelles du M23 a de son côté appelé mardi les autorités congolaises à la création d’un service de « para-militaires ».
« Nous voulons la création d’une brigade spéciale composée des +Résistants+ (…) qui n’est pas attachée aux FARDC » mais une sorte de « service para-militaire ou de gardes de frontières », a déclaré à la presse Jules Mulumba porte-parole de cette coalition qui rassemble les groupes armés CMC, APCLS, ANCDH, NDCR, FPP et autres.