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Thiak Thiak , Taxi, Digitalisation…: Le transport de masse, un secteur en dents de scie
Thiak Thiak , Taxi, Digitalisation…: Le transport de masse, un secteur en dents de scie

Thiak Thiak , Taxi, Digitalisation…: Le transport de masse, un secteur en dents de scie

Assainir le milieu du transport. Tel est le vœu émis par les acteurs qui partagent la route. Dans un contexte où ledit secteur joue de plus en plus sa partition dans le tissu économique, chauffeurs de taxi, conducteurs de Thiak Thiak et particuliers tentent de tirer profits de ce business. Ce qui n’est pas sans difficultés majeures et des accusations tous azimuts.

 Il existe dans ce pays un laisser-aller total dans le secteur du transport, malgré les nombreuses interpellations des autorités, des usagers entre autres. Récemment, les chauffeurs de taxi dénoncent la concurrence déloyale de la part des chauffeurs particuliers et des Thiak Thiak qui leurs piquent leurs clients. Du pain qu’on leur enlève de la bouche. Ces motos-taxi qui d’emblée se limitaient à la livraison mais se penchent aussi sur le transport. Ce qui n’est pas du gout des chauffeurs regroupés autour d’un syndicat.  Une baisse de leurs chiffres d’affaires et la rareté des clients plombent les activités. D’aucuns estiment qu’il faut un secteur réglementé et non politique.  Pour les chauffeurs, la solution est entre les mains de l’état mais semble priser cette « anarchie. »

Pour les chauffeurs, « les allo Dakar » ne sont pas reconnus car « ils ne sont pas les véritables transports, malgré l’usage des nouvelles technologies. « Nous avons crié de toutes nos forces mais il faut que l’Etat réagisse au plus vite. C’est un secteur à réguler car le transport est un maillon essentielle », indique un chauffeur.  M. Diop peine à comprendre du maraudage.  Pour ce dernier, « il existe des gens qui foulent au pied les normes établies et les règles des autorités. Mais nous payons nos droits, mais pour les autres pas du tout. » Et de poursuivre : « le chiffre d’affaire a baissé et a causé de la concurrence c’est une économie au rabais. Nous sommes inquiets et voici depuis des années que nous sommes réduits au silence. »

Accompagner, réfléchir sur la réglementation est idoine si l’on en croit Ansoumana Badji qui réagissait à travers Rewmi fm. A ce titre, au vue de la situation du transport à Dakar, les Thiak Thiak et autres jakartamens facilitent le transport aux usagers. « Tous les usagers vont à Dakar, au centre-ville, les thiak thiak sont bénéfices car étant efficaces. Dans les pays développés, ce type de transport est très prisé mais aussi encadré », note-t-il. Il fera remarquer que « des clients ne prendront pas de Thiak Thiak pour soit,  aller en ville encore moins un taxi.  Mais on tend vers la modernité et c’est de bonne guerre. Mais tout début est difficile car des jeunes n’ont pas été accompagnés alors il faut faire avec. Du coté des regroupements, des taxis urbains du Sénégal, ce qui les différencie aux autres, c’est qu’ils restent organisés. Disposant de papiers légaux, de paiement et de droits de stationnement, Malick Diop, membre et chargé de la communication du Regroupement fustige cette attitude.  « Nous vivons difficilement le secteur du transport. Les applications inondent les téléphones, des acteurs qui n’y connaissent rien, sans aucune loi. Il y a le transport de masse, mais l’état aussi semble être complice car il reste moite. Nos familles aussi sont dans des problèmes car nous les chauffeurs nous avons le livret de conduite, une licence et une assurance etc. Mais les autres ont des permis poids légers, des assurances particulières et ne peut pas couvrir les clients en cas de problème », insiste Malick Diop.  Autant de risque selon les chauffeurs « professionnels » qui indiquent que si l’état veut le désordre, nous allons l’accompagner dans ce désordre.

La digitalisation : une avancée dans le secteur

 Le transport connaît un développement fulgurant de nos jours.  L’on constate que la digitalisation y est devenue une avance notoire. Car les usagers, à travers les téléphones usent d’applications en vue de se déplacer et de manière rapide. « Une opération gain de temps ». Ce qui fait que des particuliers s’y adonnent à cœur joie. « C’est une bonne chose car avec le train-train quotidien, se déplacer devient difficile, mais avec ces applications il est très facile de passer sa commande et d’avoir un véhicule à vos pied », estime B. Fall qui note que « c’est une avancée dans le domaine du transport. »

Cet état de fait existe dans beaucoup de pays. Grace aux applications qui inondent les téléphones, Fatou Mbaye, une jeune entrepreneure trouve que ces applications leur facilitent le déplacement. « Je suis une habituée et trouver un taxi devient aisé grâce aux nouvelles technologies. Mais aussi c’est une source de sécurité et d’aisance », affirme notre interlocutrice.  Du coté des conducteurs de Thiak Thiak, à défaut d’avoir de la clientèle, il suffit de se pencher sur le transport de personnes. « C’est rentable car c’est plus rapide. Nous avons des casques et puis il faut conduire prudemment », renseigne l’un d’eux. Sous couvert de l’anonymat, un autre abonde dans le même sens et témoigne : « L’on se frotte les mains certes mais il existe des tracasseries de la part des limiers qui nous traquent ».

Un domaine qui mérite tout de même une structuration.  Selon l’économiste, bien que sa place soit primordiale il faut en tirer profit.  Pour Samba Hann, économiste, « autant dans le secteur formel, il est important aussi de se pencher sur la question. La concurrence est là mais l’avenir c’est la digitalisation. Il faut organiser ce secteur aussi et que l’état puisse les accompagner. Dans une économie digne de ce nom tout est organisé et il faut que l’état y gagne aussi avec les droits de stationnement. » Ce dernier appelle à prendre un exemple  sur les Usa, l’Europe ou en Asie où cette digitalisation connaisse des avancées importantes. « Nous sommes dans un village planétaire mais il faut régulariser et contrôler quand même. C’est nécessaire de réguler ces secteurs aussi », dit-il.

L’état, toutefois entend régulariser le secteur malgré les mesures successives. Pour l’heure, chacun tente de s’en sortir au mieux.

 


MOMAR CISSE

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