Les leaders de la coalition, Yewwi Askan Wi, ont fait face à la presse, ce mardi 22 novembre. Parmi les points abordés figure l’affaire Pape Alé Niang. Khalifa Sall et Cie ont tour à tour demandé la libération du journaliste.
L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall a d’emblée rappelé le temps d’antenne que le journaliste Pape Alé Niang avait accordé au Président Macky Sall en 2012. « Tout le monde aurait dû aller en prison sauf Pape Alé », estime le leader de Taxawou Sénégal. En 2012, « quand le président Abdoulaye Wade tardait à faire une déclaration, Pape Alé Niang a donné près de deux heures de temps d’antenne à Macky Sall» a-t-il encore rappelé comme pour rafraîchir la mémoire des Sénégalais. Khalifa Sall considère que Macky n’a pas le droit de l’emprisonner car, selon lui, « Pape Alé Niang n’a jamais failli ».
De son côté, Déthié Fall a expliqué les raisons pour lesquelles le président Macky Sall a une facilité à emprisonner les gens. « Il ne connaît pas la prison, il n’a jamais été en garde à vue » fait-il remarquer. Mais au-delà de la personne de Pape Alé Niang, le leader Parti Républicain et du Progrès (PRP) a réclamé la libération de tous ceux-là qu’il prend comme des « détenus politiques », faisant allusion aux membres de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko, aux influenceurs Outhman Diagne et Papito Kara entre autres prisonniers du régime. Les leaders de Yewwi ont, en outre, félicité la démarche des syndicats et organisations de presse, non sans les encourager à mener le combat jusqu’à la libération de Pape Alé Niang.
Pour rappel, c’est le 6 novembre que la police a arrêté le directeur du site d’informations Dakarmatin, alors qu’il réparait les pneus de son véhicule. Le 9 novembre, le procureur de la République l’a inculpé de « divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale, de recel de documents administratifs et militaires et de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques », selon l’un de ses avocats Me Ciré Clédor Ly. Lequel s’était inscrit en faux contre les chefs d’accusation retenues contre le journaliste. En effet, l’avocat avait déclaré que « les accusations portées contre son client faisaient suite à une vidéo publiée le 3 novembre par Dakarmatin, dans laquelle Pape Alé Niang avait relayé le contenu d’un rapport interne de la gendarmerie, lavant le chef de l’opposition Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, de tout délit de viol ».
Mamadou SALL