Dans le glossaire des combattants de la protection de l’environnement, la qualité de l’air est un sujet in. Elle est dans l’air du temps. D’où les nombreuses campagnes de sensibilisation de la direction de l’Environnement des Etablissements Classés sur la pollution de l’air causée par les véhicules.
Au Sénégal, 56% des véhicules sont âgés de plus de 16 ans, la pollution de l’air est en grande partie due à la circulation automobile surtout à Dakar qui concentre 49,6% de la population globale sur seulement 0,3% de la superficie du pays. La gravité du phénomène est reconnue au niveau international puisqu’en 2018. L’OMS classait Dakar comme «deuxième ville la plus polluée au monde». Celle-ci affiche ainsi un taux moyen de particules fines de 146 microgrammes par m3. Soit plus de sept fois plus que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
C’est pourquoi, le Programme d’Appui à la Gouvernance dans le Secteur des Transports (PAGOTRANS) veut mettre le holà, prôner une meilleure sensibilisation des acteurs et plaider pour une meilleure approche du sujet. C’est en ce sens que des causeries ont été organisées par le PAGOTRANS dans plusieurs gares routières du pays. A la gare de Tanaff (Casamance) comme dans d’autres gares routières dans la région de Ziguinchor, le Club Changement Climatique (association pour la protection de l’environnement) a sensibilisé sur la pollution de l’air avec la participation des responsables des gares routières, des chauffeurs mais aussi des clients.
Pour les transporteurs, l’Etat devrait penser à participer à la lutte contre cette pollution de l’air en les dotant de nouvelles voitures afin de pouvoir retirer les anciennes de la circulation. Ils ont également attiré l’attention sur la formation des jeunes en ce qui concerne le code de la route. Dans cette localité du sud du pays, les chauffeurs n’ont cependant pas manqué de magnifier les efforts consentis depuis lors par l’Etat du Sénégal pour développer le secteur des transports. La mauvaise qualité des routes a également fait l’objet de débat tout comme la mauvaise qualité des voitures qui est un frein à leur travail.
A Marsassoum, beaucoup de questions ont été posées par les acteurs des transports afin de trouver des solutions pour lutter contre la pollution automobile. Evoquant la dégradation des routes, la durée des véhicules surtout des gros porteurs, le manque de moyen surtout pour renouveler les véhicules ou moteurs, l’inertie de l’Etat sur le secteur des transports…etc.). Les mêmes conséquences sont aussi notées (pollution, dégradation des sols, maladies, accidents répétitifs). Les acteurs de ladite localité ont eux aussi proposé les mêmes solutions. Même son de cloche á Medina Wandifa.
D’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique est responsable annuellement de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Les résultats de l’enquête de l’OMS publiée en 2018 révèlent que les centrales électriques au charbon, le transport d’essence et de diesel et le combustible domestique sont les principales causes de la pollution de l’air.