Ils sont nombreux, les Sénégalais, à se poser des questions sur l’effectivité des mesures prises à la suite de la concertation au Palais de la République entre acteurs et autorités. Depuis lors, les prix ne cessent de grimper et rien n’a vraiment changé à ce niveau de la vie chère. Les prix varient d’un commerce à un autre avec des augmentations dont beaucoup sont injustifiées. Parce que, simplement, on laisse le commerçant en décider. En clair, tous les contrats entre commerçants et clients sont devenus des contrats d’adhésion : soit vous acceptez les prix ou vous partez !
Une situation intenable sur laquelle les citoyens attendent beaucoup les autorités. C’est sans doute pourquoi, le porte-parole du Gouvernement, a révélé, il y a quelques jours, que les concertations se poursuivent entre autorités sous la supervision du Premier Ministre. Les 19 Commissions mises en place qui ont travaillé pendant deux semaines, ont remis leurs conclusions au PM et le travail d’évaluation sur l’impact de cette situation à tous les niveaux est en cours. Nous disons cependant qu’il faudra accélérer la cadence pour prendre à bras le corps une situation qui, plus elle perdure, plus elle sera difficile à juguler. E
t ceci est d’autant plus vrai que les facteurs exogènes existent vraiment et que nombre de pays africains suffoquent économiquement sous le poids de ses augmentations de prix. Bien sûr, nous savions que ce ne sera jamais facile. Mais nombre de commerçants en ont profité pour augmenter leurs prix, l’occasion faisant le larron. Il s’y ajoute que les mesures dites ‘’structurelles’’ seront les plus difficiles à mettre en œuvre. Parler de ‘’consommer local’’ , c’est faire du surplace et choisir l’inefficacité et le manque de résultat. Parce que c’est simplement utopique. On préfère actuellement le concept de ‘’sécurité alimentaire’’ au consommer local étant entendu que, ce qui importe est que les populations mangent à leur faim. Bien sûr, il faudra travailler à augmenter la production locale en matière d’agriculture par exemple.
Mais sans des mesures de protectionnisme, de subventions agricoles, de mesures sur l’engrais devenu hors de portée, nous savons tous que c’est voué, a priori, à l’échec. Autant de questions et tant d’autres sur lesquelles on aurait dû travailler sérieusement depuis longtemps. Mais malheureusement nous n’avons pas défini les bonnes priorités et adopté la bonne démarche. Et nous en payons aujourd’hui le prix. Au prix cher.
Assane Samb