Ce samedi à la place de la nation plus de 500 Sénégalaises venues des différentes régions du pays ont battu le macadam pour une justice climatique. En prélude de la 27e conférence annuelle de l’ONU sur le climat (Cop 27) prévue en Égypte à Sharm El-Sheik du 6 au 18 novembre 2022, plus 500 femmes venues des différentes régions du Sénégal ont marché pour une justice climatique.
Le continent connaît déjà davantage de phases de chaleur extrême, davantage de sécheresse mais aussi de précipitations exceptionnelles. Ces phénomènes, auxquels s’ajoutent la hausse du niveau marin et donc des risques accrus de submersion des zones côtières, vont inexorablement se renforcer dans les décennies qui viennent, quand bien même les pays les plus émetteurs de CO2 de la planète parviendraient à réduire considérablement leurs propres émissions.
Les conséquences du changement climatique sont durement ressenties en Afrique, et le pire est à venir sur la sécurité alimentaire, l’économie et la santé, selon le GIEC. A cet effet, la frange la plus exposée et susceptible d’être abandonnée sur les sites affectés par les événements extrêmes sont les femmes. Une telle situation risque d’alourdir le fardeau qui pèse sur les femmes: Pour que l’Afrique puisse libérer son potentiel féminin, pour une véritable résilience climatique, plus de 500 femmes se mobilisent à Dakar pour exhorter et exiger de nos gouvernants un rehaussement d’Ambitions Climatiques au plan local, et interpellent l’Autorité nationale désignée à mieux négocier pour les intérêts écologiques des femmes de l’Afrique et du Sénégal.
Après une longue marche de la place de la nation jusqu’au rond-point du centenaire, Khady Camara, journaliste environnementaliste et organisatrice de l’événement, déclare : « Il est temps de respecter les accords de Paris, il est temps de mettre en place ce financement qui est destiné aux pays africains pour faire face aux changements climatiques. Si on ne fait rien d’ici 2030, l’Afrique sera envahie par les pandémies, la pauvreté et la faim. Ces femmes rurales qui luttent contre les changements climatiques doivent être aux tables des Cop des décideurs, car elles ont leur mot à dire. » Plusieurs jeunes femmes et adultes ont participé à cette marche.
FATOU BA (STAGIAIRE)