Des accrochages sont fréquents et offrent des spectacles désolants entre les Agents de sécurité et de proximité ( Asp) et les conducteurs d’engins communément appelés « Jakartamen ». Il est difficile d’arbitrer objectivement car les uns et les autres ont des rôles assimilables à des services d’utilité publique.
Des auxiliaires de la Police que sont les agents de sécurité de proximité aident à réguler la circulation. Les jeunes trouvent un palliatif en attendant de trouver un emploi stable en enfourchant les « deux roues » pour gagner de l’argent tout en rendant divers services aux usagers. Les élèves, les ménagères, les malades et leurs accompagnants ont besoin d’eux pour les rendez-vous médicaux.
« C’est notre gagne-pain. Il y a des charges énormes. Voilà pourquoi nous sommes obligés de rouler à vive allure. Mais les Asp ne sont pas toujours tolérants. Nous sommes solidaires des collègues malmenés », confie un Jakartaman.
Un Asp, le verbe haut, souligne que « les Jakartamen sont indisciplinés et ne respectent pas les tenues qu’ils portent. Nous avons pour mission d’accompagner pour moraliser le secteur du transport urbain… » Les autorités doivent définir les tâches dévolues à chaque acteur du transport urbain et à celui qui moralise pour le bien-être des populations exposées aux accidents « , soutient Mohamed Mbaye, membre d’une commission bénévole chargée de veiller sur la sécurité du quartier Artillerie Sud.
SIDY THIAM