La recherche d’emploi est une étape cruciale dans la vie professionnelle. Il faut un savoir être, une attitude et la maîtrise de certains rouages. Généralement, les recruteurs vous font passer par deux étapes dont la première est composée de deux éléments. En effet, la première étape est le dépôt de candidature matérialisé par l’envoie du CV et de la lettre de motivation. L’objet de cette étape est de jauger la compétence et la motivation du candidat. La seconde se dévoile à travers un entretien dont l’objectif est de vérifier la conformité des deux documents susmentionnés mais surtout d’établir la personnalité du candidat. Beaucoup de demandeur d’emplois sont recalés au niveau de l’entretien pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il convient de rappeler que les entretiens d’embauche sont un passage obligatoire pour tous les candidats à un emploi. Il sont souvent jalonnés de questions qui peuvent mettre l’accent sur les capacités de raisonnement et de communication du candidat. Ainsi, loin de vouloir piéger pour piéger, c’est avant tout l’occasion pour le recruteur de tester votre répartie, votre motivation et votre écoute.
1. Parlez moi de vous ?
Souvent posée en début d’entretien, cette question déroute bien des candidats. Pourquoi ? Pour la simple raison qu’elle est tellement vaste qu’il est souvent difficile de savoir si le recruteur cherche à engager la conversation ou à connaître les grands traits du parcours professionnel présenté. Dans ce cas, il est plus sûr de s’en tenir à ses compétences professionnelles et à ses connaissances.
La réponse idéale doit être concise mais contenir suffisamment d’informations sur votre expérience et vos compétences pour que les recruteurs puissent comprendre ce que vous pouvez apporter à l’entreprise. En d’autres termes, parlez de votre parcours et de ce qui vous place aujourd’hui devant les recruteurs. Est-ce le travail de vos rêves ? Cela fait-il partie de votre projet professionnel ?
Sans exemples précis, une réponse trop vague pourrait amener les employeurs potentiels à se demander si vous correspondez vraiment au profil recherché. Plus important encore, les recruteurs ont besoin d’être rassurés, avec un discours clair et fluide et une réponse concise.
Optez pour une présentation autour de 3 qualités pour bien débuter votre entretien d’embauche. Choisissez trois adjectifs qui vous caractérisent (international, curieux, autonome…) et déclinez-les au cours du pitch composé de 3 étapes : ce que vous êtes, ce que vous faites et votre valeur ajoutée pour l’entreprise (misez sur des qualités appréciées en entreprise).
Par exemple : » Ce qui me caractérise, c’est la créativité. Depuis 10 ans, j’utilise cette compétence dans les services marketing de plusieurs entreprises… Par exemple, mes investissements m’ont permis de repositionner les produits sur des segments plus haut de gamme. À la clé, 3% de parts de marché supplémentaires. Ma créativité, associée à une grande autonomie, me permettra demain d’être performant dans le rôle de responsable marketing digital. J’ai d’ailleurs commencé à décrypter tel marché, j’estime que nous pourrions…. Qu’en pensez-vous ? Souhaitez-vous que je développe cette partie ou un autre point précis ? »
2. Quel est votre principal défaut ?
Souvent, les demandeurs d’emploi essaient de déguiser le positif en négatif. « Je suis un bourreau de travail » et « Je suis trop perfectionniste » en sont les exemples les plus classiques. Mauvaise stratégie : Ce type de réponse donne l’impression d’être préparé à l’avance et sonne souvent faux… La meilleure stratégie possible pour répondre à cette question ? Parlez plutôt de vos « points de prudence » ou de vos « points d’amélioration », tels que les lacunes techniques et/ou relationnelles que nous cherchons à améliorer. Il s’agit de faire une autocritique honnête et d’expliquer humblement comment nous avons travaillé pour les améliorer dans ces domaines, ce qui montre la capacité à rebondir ! Aussi, n’hésitez pas à souligner que vous avez su apprendre des difficultés précédentes.
À l’inverse, ne vous lancez pas dans un inventaire exhaustif de vos défauts, vous passeriez pour un candidat à problèmes. À ce moment de l’échange, pensez à manier l’humour et l’auto-dérision, voire la provocation avec parcimonie.
3. Pourquoi vous et pas un autre ?
Si le recruteur vous pose cette question, c’est que vous êtes déjà bien positionné parmi les candidats susceptibles de correspondre au poste. Il cherche à valider votre bonne compréhension des missions et des enjeux qui vous attendent. Insistez sur votre capacité à vous adapter, et mettez en avant votre personnalité caméléon qui vous a toujours permis de vous adapter aux nouvelles situations, aux nouveaux challenges. Le recruteur attend du concret de votre part, c’est pourquoi vous devez reprendre le texte de l’annonce avant l’entretien et trouver une réponse pour chacune des qualités, compétences ou connaissances demandées, tout en étant factuel et en illustrant vos propos par des résultats, des projets et des réalisations concrètes.
Ne soyez pas trop confiant. Même si on ne doute pas de vos compétences et de vos capacités, vous ne devez pas « en faire trop », au risque de passer pour un charlatan. Ne tombez pas non plus dans le pathos en tentant d’émouvoir votre auditoire avec des arguments personnels, aussi justifiés soient-ils, et en implorant le recruteur de vous donner le poste car vous en avez besoin.
4. Avez-vous des questions ?
Et vous devez en avoir ! La bonne stratégie ici est de poser quelques question(s) ciblée(s) au recruteur, véritable signe d’intérêt pour le poste à pourvoir. À savoir des questions, par exemple, sur la culture d’entreprise, sur les critères choisis pour juger le collaborateur durant la période d’essai, sur le type de management ou bien sur l’ambiance générale… Et pourquoi ne pas demander également au manager rencontré les raisons qui l’ont poussé à rejoindre l’entreprise ?
Pour se préparer à cette question, un mot d’ordre avant l’entretien : penser à 10 choses que l’on aimerait savoir à propos de l’entreprise et sur des aspects de la fonction qui paraissent « obscurs ». Il sera ainsi plus facile de demander : « Qui sera mon responsable ? Quel est son parcours ? » ou « Que pensez-vous de l’acquisition de la société X par le principal concurrent de votre entreprise ? ». Il est bien sûr possible que des réponses à certaines de ces questions aient été apportées au cours de l’entretien, mais il y aura aussi de fortes chances qu’il en reste quelques-unes à poser à la fin.
Une autre consigne ? Attention aux questions qui sont en revanche à différer… Il est totalement inutile et même risqué de chercher à obtenir dans l’immédiat des informations sur le salaire, les avantages ou les congés proposés avant qu’une proposition d’embauche n’ait été faite. Dans le cas contraire, le recruteur risque de croire que seuls ces éléments intéressent le candidat.