Le ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public veut aller vite. Il a présidé, hier à Saly, un atelier sur l’actualisation de la Lettre de politique sectorielle et de développement qui concerne le département du secteur public. Après la première Lettre de politique sectorielle (Lps), qui est arrivée à terme en 2021, son ministère va se doter d’une nouvelle pour les 5 prochaines années. «A partir de 2022 jusqu’en 2026, nous devons avoir un document de planification stratégique qui, arrimé au Pse, nous permettra, dans les prochaines années, de pouvoir mener à bien les réformes et toutes les initiatives tendant à transformer de manière profonde les procédures, l’organisation, mais également la pratique au niveau de l’Administration sénégalaise, comme le souhaite le Président Macky Sall», précise Gallo Ba. Revenant sur les contours de cette nouvelle Lps, le ministre a annoncé des réformes. A l’en croire, le ministère de la Fonction publique et de la transformation du secteur public veut amener l’Administration à être plus en phase avec les défis du monde actuel. «Nous allons très bientôt vers l’exploitation du pétrole et du gaz, les défis sont énormes, les conflits également au niveau mondial permettent de déterminer une Administration qui doit se reposer sur elle-même, sur la base des compétences, mais également sur des agents dévoués et motivés. Nous allons vers des réformes importantes.
D’abord, il va falloir que nous revoyions le droit de la Fonction publique, pour l’adapter aux exigences du monde actuel, nous allons également vers la dématérialisation des procédures, actualiser toutes les procédures pour les mettre en phase avec les attentes du président de la République», déclare le ministre. La tenue du premier Forum de l’Administration et le Programme d’appui à la modernisation de l’Administration constituent les éléments déclencheurs des réformes attendues pour moderniser le secteur public. «Et toutes ces réformes doivent être menées dans les prochaines années pour que notre Administration soit en mesure de répondre aux exigences des entreprises, mais également aux exigences des acteurs publics et de nos concitoyens. Il s’agira également de numériser toutes nos procédures pour que toutes les administrations soient sur la même longueur d’onde, afin de pouvoir mener les objectifs placés au niveau de tous les secteurs», assure M. Ba.
Pour mieux aider l’Etat à atteindre ses objectifs d’améliorer, de renforcer l’Administration publique à piloter plus efficacement les politiques nationales, Tata Catharina Nossi, la directrice du Projet d’appui à la planification du développement et du budget Paptef de la Giz, qui accompagne le Sénégal dans ce projet, renseigne que ce projet va graviter autour de trois leviers : un meilleur suivi-évaluation des politiques publiques basé sur les données et un outil informatique, une chaîne Ppbs (Planification-programmation, budgétisation suivi-évaluation) qui doit être fonctionnelle dans tous les ministres, et une cellule d’études et de planification (Cep) qui a les capacités managériales pour bien appuyer le Secrétariat général et le ministre de la Fonction publique.