Après avoir restreint toutes les lignes de téléphone mobile et les dépenses relatives au logement à la charge de l’Etat, Macky Sall veut procéder à une réduction drastique des coûts liés aux voitures de fonction . Pour cela, la présidence de la République a initié un programme de location longue durée de véhicules.
Après les nombreuses polémiques sur la gestion du parc automobile de l’Etat et la gestion des patrimoines, Macky Sall est-il entrain de poursuivre sa politique de rationalisation des dépenses publiques? Après avoir restreint toutes les lignes de téléphone mobile et les dépenses relatives au logement à la charge de l’Etat, Macky Sall veut procéder à une réduction drastique des coûts liés aux véhicules de fonction. Selon Le Quotidien qui donne l’information, la présidence de la République a ainsi initié un programme de location longue durée de véhicules. Dans ce programme, on mentionne que «ces véhicules, rattachés au Parc spécial de la présidence de la République, seront affectés aux membres du gouvernement et à certains responsables du Cabinet présidentiel affectataires de véhicules de fonction.
Beaucoup de dysfonctionnements ont été notés dans la gestion des parcs automobiles des structures publiques, parapubliques et sociétés nationales (inefficience des procédures et méthodes d’entretien et de maintenance, non maîtrise du fichier de l’achat et de la localisation des véhicules, entre autres). Par conséquent, ce programme «innovant» permettra de «réduire les charges budgétaires de l’Etat et de rationnaliser la question des véhicules administratifs comme c’est déjà le cas pour le téléphone et le logement qui ont permis à l’Etat d’économiser des milliards». Motivant cette nouvelle réglementation, Macky Sall avait indiqué, l’année dernière en Conseil des ministres, que «de 2012 à 2020, l’Etat, sans les structures parapubliques, les collectivités territoriales et les sociétés nationales, a dépensé 246 milliards 851 millions 794 mille 189 francs Cfa pour l’acquisition, l’entretien, la réparation de véhicules et l’achat de carburant, soit une moyenne annuelle de 27,4 milliards de francs Cfa».
Pour rappel, l’Etat avait engagé «une réforme en profondeur des modalités d’acquisition, d’utilisation et de gestion des véhicules administratifs, avec comme objectifs principaux de réduire les dépenses budgétaires liées à l’acquisition, l’utilisation, la réparation et l’entretien des véhicules administratifs, tout en faisant participer le secteur privé à la prise en charge des besoins de déplacement des structures de l’Administration en vue de rationaliser et d’optimiser son parc automobile. Cette réforme a abouti à l’application d’une nouvelle réglementation, à travers notamment le décret 2021-03 du 6 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs».