Le Groupe de la Banque africaine de Développement a validé un prêt de 62,5 millions d’euros, environ de plus de 40 milliards de FCFA en faveur du Sénégal, pour soutenir la première phase du Programme d’Appui à la Mobilisation des Ressources et à l’Efficacité des Réformes (PAMRER I).
Le Programme d’Appui à la Mobilisation des Ressources et à l’Efficacité des Réformes (PAMRER I) est aligné sur deux priorités opérationnelles de la Stratégie décennale de la Banque 2013-2022, apprend-on de la BAD. On peut citer le développement du secteur privé et le renforcement de la gouvernance. Le programme contribue à deux des priorités opérationnelles de la Banque (les High 5) telles que « amélioration de la qualité de vie des Africains » et « industrialisation de l’Afrique ». A cela s’ajoutent les objectifs de dialogue prévu dans le Document de Stratégie pays 2016-2020 sur la mobilisation des ressources et la stratégie de la Gouvernance de la Banque (GAP II 2014-2018). En effet, précise la source, l’objectif principal de cette première phase du programme vise à l’augmentation des recettes de l’Etat, la mobilisation des ressources internes et l’amélioration de l’assiette fiscale, la mise en œuvre des programmes et projets stratégiques pour la facilité des investissements. Ainsi, le PAMRER I est dans une série de trois opérations d’appui budgétaire, programmatique, institutionnel et d’appui aux réformes dont l’objectif est de soutenir la Direction générale des impôts et des domaines du Sénégal (DGID) sur trois axes majeurs. Il s’agit essentiellement de la modernisation de l’administration fiscale, de la lutte contre l’évasion fiscale et de l’amélioration de la politique fiscale à travers une série d’études sur des secteurs. « Malgré le fait que le Sénégal jouit aujourd’hui d’une stabilité politique, la lutte contre l’évasion fiscale internationale constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement sénégalais, compte tenu de ses ambitions industrielles et pétrolières », a insisté Abdoulaye Coulibaly, directeur du projet. Selon le communiqué, le taux de croissance du PIB est passé d’une moyenne de 3,3% sur 2009-2013 pour se maintenir au-dessus des 6% depuis 2015. Elle s’établit à 6,7% en 2018. Cette croissance est portée principalement par le dynamisme de l’ensemble des secteurs productifs et la consolidation des projets d’investissement mis en œuvre dans le cadre du premier Plan d’actions prioritaires du PSE. Les performances socioéconomiques demeurent globalement satisfaisantes. Le PAMRER I contribuera au renforcement du cadre macroéconomique et à la pérennisation des résultats obtenus. Le programme, informe-t-on, s’inscrit dans la continuité en vue de contribuer substantiellement à la mise en œuvre du PSE en soutenant les réformes. Notamment, celles visant à améliorer l’administration de l’impôt en relation avec l’indice Doing Business, passant de 48,08 points en 2018 à 50 points en 2022 ; à élargir l’assiette fiscale en passant de 15,3% du PIB en 2018 à 20% en 2023 et renforcer ainsi l’attractivité du pays comme destination d’investissement par une hausse des Investissements directs étrangers (IDE) de 3% du PIB en 2018 à 6% en 2022. « Les retombées attendues du PAMRER I, bénéficieront à l’ensemble de la population sénégalaise, avec le renforcement des services sociaux de base et le développement de l’administration fiscale » note le communiqué. De ce fait une politique fiscale mieux adaptée devrait accroitre les ressources de l’Etat et permettre de financer les services publics, et ainsi améliorer les conditions de vie des populations.
Zachari BADJI