La Poste est secouée par une fronde. Les syndicats de ladite société ont en effet organisé, ce lundi 10 octobre 2022, une conférence de presse à leur siège pour protester contre les arriérés de salaire et la non disponibilité des avances d’ouverture scolaire de la société. Ils ont taclé au passage le président de la République Macky Sall et menacé de descendre dans la rue si rien n’est fait incessamment. Ces postiers se disent très engagés pour ne pas laisser le gouvernement faire disparaître une si grande entreprise comme la leur.
« La Poste, notre entreprise, est confrontée à un problème sans précédent. Face à cette situation qui interpelle l’État et Tous les Postiers, nous autres, partenaires sociaux, conscient du péril que court notre Entreprise si cette déliquescence se poursuit, avons décidé de faire face, afin d’y remédier », a déclaré Ahmed Diouf, Secrétaire général du SNTP.
« La crise s’accentue de jour en jour à cause d’un déficit de trésorerie qui est devenu chronique, entraînant l’arrêt de l’exploitation et la fermeture en masse, des comptes courants postaux et comptes d’épargne par les clients. À cela s’ajoute la perte des conventions de paiement avec l’Ipres et les Bourses de sécurité familiales. Les équilibres sont très fragiles à la Poste et il y a un nouveau risque imminent de perte des seuls clients qui nous restent (Militaires et enseignants) au titre des CCP », a ajouté le SG, porte-parole du jour.
Les 4200 postières et les postiers vivent avec une peur insidieuse liée aux incertitudes des lendemains de l’entreprise. Les salaires du mois de septembre ne sont toujours pas payés et aucune avance pour la rentrée scolaire. Pour eux, il est injuste que la Poste soit laissée à son sort, dans un monde qui bouge à grande vitesse, avec tout l’impact qu’elle pourrait avoir dans la vie des Concitoyens. Il terminera par faire savoir que la Poste a toujours été un levier très important pour l’État, dans la mise en œuvre de la vision du Président de la République (Paiement RSF. Ingres. Politique de l’emploi…).
Des milliers d’agents et des millions de Sénégalais sont directement impactés par la situation. Il demande au Premier ministre et au président de la République de trouver une solution à la situation.