Serigne Moustapha Sy Al Makhtoum a célébré le Gamou comme de coutume au Champ de courses de Tivaouane. Après avoir magnifié la présence symbolique de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi, conduite par Khalifa Sall, le guide religieux a souligné «la nécessaire poursuite de notre compagnonnage avec cette coalition jusqu’à la magistrature suprême», s’en est pris à ses détracteurs.
Le président du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) a aujourd’hui plus que jamais réaffirmé son ancrage sans réserve dans la Coalition Yewwi Askan Wi. «Jusqu’à ce que nous arrivions à nos fins», à savoir la conquête du pouvoir à la prochaine Présidentielle de 2024. Le guide religieux, qui a insisté sur «l’irrévocabilité» de sa qualité de membre à part entière de la Coalition Yewwi Askan Wi, s’engage à accompagner ses «camarades» jusqu’au résultat final qui sera sanctionné par la prise du pouvoir par la grâce d’Allah.
Aussi, durant son discours; le Cheikh a lancé des piques au chef de l’Etat à qui il considère être son seul adversaire, ne m’empêchera pas de me hisser plus haut et d’atteindre mes objectifs. D’ailleurs, lors de sa visite auprès du khalife, il a évité de passer devant ma maison, croyant que les gens allaient le huer. Qu’il sache que je ne suis pas indiscipliné», assène Serigne Moustapha Sy, qui ne manque pas d’inviter la Coalition Yewwi Askan Wi à «davantage resserrer la ceinture, d’autant que l’Assemblée nationale doit être le cadet de leurs soucis».
Dans la perspective de la Présidentielle de 2024, Serigne Moustapha Al Makhtoum d’inviter ses alliés de la Coalition Yaw à «faire face aux obstacles, car ils seront nombreux, mais les capacités de les esquiver sont réelles». Le guide spirituel des Moustarchidines Wal Matarchidaty, s’en prenant au régime du Président Macky Sall, de faire état des «multiples complots concoctés contre ma personne par le chef de l’Etat et son régime, de concert avec d’autres Etats, pour m’arrêter».
A l’attention de ses partisans, il remarque : «Il vous faut beaucoup de détermination pour arriver à destination, parce qu’ils s’activent inlassablement pour saboter votre travail, ce par tous les moyens imaginables. Il vous faut prendre conscience de l’immensité de vos responsabilités par rapport à l’objectif fixé en 2024, qui demande un engagement sans faille.»
Et de poursuivre : «Je suis à présent l’objet de manœuvres souterraines, machiavéliques inimaginables. Lors d’un voyage en terre chérifienne, sur demande du ministre sénégalais de l’Inférieur (sic), le ministre marocain de l’Intérieur avait donné des instructions à ses services pour mon arrestation à mon arrivée à l’aéroport. Mon passeport a été confisqué pour, selon eux, invalidité, alors qu’y figurait le cachet de Paris. Toute une journée, j’ai été retardé à l’aéroport, pour une banale comédie orchestrée, selon les agents assermentés, par les autorités gouvernementales sénégalaises. Mais leur tentative de me rapatrier sera vouée à l’échec.»
Tout était fin prêt pour l’accueil, mais à notre grande surprise, il a finement appelé pour dire que leur ambassadeur lui a notifié l’interdiction de ce voyage.» Il poursuit qu’«un jour, un agent dans les services de renseignements secrets m’a appelé me demandant de n’honorer à aucune invitation en Mauritanie d’ici 2024, parce que le gouvernement était en train de concocter un complot pour une invitation à un colloque, ce en vue d’un enlèvement».
Toujours dans longue liste de complots contre sa personne, le fils de Al Makhtoum d’évoquer une conférence qui devait s’organiser en Gambie, mais à 48 heures de l’évènement, on lui fait savoir que le Président Adama Barrow, qui se trouvait alors en visite au Sénégal, venait de faire un discours pour interdire toute forme de manifestation en terre gambienne.
Serigne Moustapha, au cours de sa conférence de ce dimanche, au Champ de courses, revenant sur l’actualité, devait mettre en garde certaines ambassades des pays arabes très proches du régime, par rapport à une certaine indifférence affichée à l’encontre du mouvement Moustarchidines. Il a annoncé la «fin du régime de Macky Sall» et demandé à ces dernières de «faire très attention, d’autant que les jours de Macky à la tête du pays sont comptés».