Une demande sera faite pour fournir à Haïti des vaccins oraux contre le choléra après le retour surprise de la maladie dans ce pays paralysé par les gangs et par des pénuries de carburant et d’eau potable, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Une demande est en cours de préparation pour être soumise au groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccins oraux », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. L’agence onusienne maintient un stock d’urgence de vaccins contre le choléra. Mais avec la multiplication des cas de choléra dans le monde, l’OMS redoute qu’il n’y ait pas assez de vaccins pour couvrir les besoins liés à la maladie.
En attendant, l’OMS et ses partenaires ont mis en place des centres de traitement du choléra sous des tentes. L’agence onusienne fournit également des médicaments et du matériel pour lutter contre la maladie.
Au moins sept personnes sont décédées du choléra en Haïti, ont annoncé dimanche les autorités, ravivant les craintes d’une résurgence de la maladie dans ce pays où une épidémie avait causé la mort de plus de 10.000 personnes entre 2010 et 2019.
Selon les autorités sanitaires haïtiennes, plusieurs cas suspects de choléra ont été signalés dans des quartiers défavorisés, tels que Savane Pistache Décayette, dans la commune de Port-au-Prince, et de cas suspects à Brooklyn, dans la commune de Cité Soleil.
Le choléra réapparait dans le pays alors que des barrages routiers sont implantés dans plusieurs parties de la capitale haïtienne. Selon les médias, des gangs bloquent le principal port de carburant du pays pour protester contre l’annonce le mois dernier d’une hausse du prix du carburant.
De nombreux hôpitaux ont fermé ou réduit leurs opérations en raison du manque de carburant pour alimenter les générateurs.