La déclaration du Président Macky tant attendue a accouché d’une souris. En dehors de la révélation sur les 10 milliards, il n’y a pratiquement pas eu de surprise.
Pas de dissolution d’institutions comme en 2012, pas de relogement de populations dans le cadre du programme des 100 mille logements, rien du tout.
Macky s’est contenté de reconnaître l’impuissance des pouvoirs publics en général à faire face aux changements climatiques. Et surtout à faire des prévisions de plus de deux ans sur ces changements.
Il a reconnu que les ouvrages dédiés n’ont pas concerné toutes les localités qui sont dans le besoin.
Une façon de mettre l’accent sur les insuffisances du Pdli, le plan décennal dédié à la lutte contre les inondations.
Une façon également de reconnaître la responsabilité des pouvoirs publics sur cet échec.
Mais, il n’a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité des citoyens. Le fait d’habiter dans des zones inadaptées a été évoqué tout en ne pas perdre de vue le fait que cela n’a été possible qu’avec la complicité des pouvoirs publics.
Donc, pas de décision majeure. Tout au plus une compassion envers des populations sinistrées pour lesquels trois maigres milliards vont être alloués avec ce qui apparaît comme un appel à la solidité.
Ministres et autres hauts responsables, en somme ceux qui ont les moyens comme les Maires sont priés d’être proches des populations.
En clair, de leur venir en aide sans en définir les modalités. Un discours qui ne manquera pas de décevoir surtout s’il est suivi de peu d’actes.
La gestion des catastrophes naturelles soit davantage mobiliser des moyens tant sur le plan logistique, technique que financier. Il nous faut plus d’anticipation, de prégnance dans l’exécution des tâches. Le pilotage à vue et les tâtonnements laissent souvent un parfum de mauvaise foi surtout si des populations en masse.
En tout état de cause, nous ne semblons être sur la voie de trouver des solutions structurelles aux inondations. La preuve, le Président a été aérien et peu concret.
Assane Samb