Au Sénégal, la vente des hydrocarbures vont générer 59,16 milliards FCFA l’année prochaine. En 2023, le Sénégal devrait officiellement entrer dans le cercle des pays producteurs de pétrole et de gaz. Et le ministre des Finances s’y prépare déjà, prenant déjà en compte l’arrivée des premières recettes. Il a envoyé un circulaire à ses collègues à ce sujet, dans le cadre de la préparation du budget 2023.
Futur pays exportateur d’hydrocarbures en Afrique, le Sénégal table sur des recettes avoisinant les 888 milliards F CFA sur la période 2023-2025 grâce à deux gisements très prometteurs, selon une note récemment publiée par le ministère sénégalais des Finances et du Budget. Cette projection représente près de 20 % du budget de l’État pour l’année 2022, établi à plus de 5 000 milliards de F CFA. Mais dans l’immédiat, notamment en 2023, ce sont 59,16 milliards FCFA que l’Etat attend de la toute première année de commercialisation du pétrole et du gaz sénégalais, selon les prévisions du ministère des Finances consignées dans son Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (2023-2025).
Et le ministre des Finances prenant déjà en compte l’arrivée des premières recettes, a envoyé une circulaire à ses collègues à ce sujet, dans le cadre de la préparation du budget 2023. Dans ladite circulaire destinée à la préparation de la loi de finances initiale 2023, Abdoulaye Daouda Diallo a briefé ses collègues ministres sur l’usage de ces ressources. Il a informé les ministres que les recettes issues des hydrocarbures doivent financer principalement les dépenses d’Investissement prioritaires inscrites dans le Programme d’Investissements publics (PIP).
Toutefois, l’argent issu du pétrole ou du gaz peut accessoirement, prendre en compte des dépenses courantes, notamment celles à caractère social, «à l’exclusion des dépenses relatives aux salaires», précise-t-il. Aussi, l’argentier de l’Etat a souligné dans son document que les ministères sectoriels concernés devront, dès à présent, dans le cadre du projet de Budget 2023, commencer à identifier les investissements et autres Interventions prioritaires à financer à partir de ces recettes. Abdoulaye Daouda a aussi informé ses collègues ministres qu’il sera produit un document de synthèse sur la programmation budgétaire pluriannuelle des dépenses financées par les recettes d’hydrocarbures sur la période 2023-2025.
Les retombées du pétrole et du gaz sont estimées à 887,68 milliards de frs à l’orée 2024 réparti comme suit : – 2023 : 59,16 milliards FCFA ; – 2024 : 327,28 milliards FCFA ; – 2025 : 501,24 milliards FCFA. Toutefois, les services d’Abdoulaye Daouda Diallo indiquent que « suite aux aléas liés à la gestion de la Covid-19 en Chine et aux perturbations de la chaine d’approvisionnement et logistique induites par le conflit russo-ukrainien, des risques de glissement des dates de démarrage de la production pour les projets GTA et Sangomar sont prévisibles avec un décalage potentiel vers 2024. Ainsi, ces risques pourraient impacter les premières recettes issues de la production d’hydrocarbures. En effet, les plannings actuels des projets susmentionnés considèrent un first Gas et un first Oil en 2023. Ce sujet connait un suivi rapproché des services concernés en vue d’une adaptation du cadrage budgétaire ».