Des tirs ont été entendus vendredi à l’aube à Kati, ville-garnison dans la proche banlieue de Bamako, coeur de l’appareil militaire malien et lieu de résidence du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a constaté un journaliste de l’AFP ainsi que des habitants sur place.
L’ambassade de France a prévenu ses ressortissants par SMS d’une « attaque en cours à Kati », recommandant la prudence. « C’est aux environs de 5h00 (05h00 GMT) que des hommes armés non identifiés ont attaqué la ville de Kati », a indiqué à l’AFP un habitant joint par téléphone, préférant garder l’anonymat pour des raisons de sécurité. « On a été réveillés par des tirs à 5 heures du matin et des bruits d’explosion, on ne sait pas ce qu’il se passe », a confirmé un autre habitant, ainsi qu’un troisième demeurant dans cette ville de garnison: « Notre camp est attaqué », a-t-il dit.
Un déploiement de forces spéciales maliennes était visible à 08H00 et deux hélicoptères de l’armée volaient dans le ciel, a constaté un journaliste de l’AFP, qui a aussi entendu des détonations à l’intérieur du camp.
La cause des tirs, des détonations et du déploiement de militaires n’étaient pas claires immédiatement et les autorités locales injoignables dans l’immédiat.