Le bilan du puissant séisme qui a frappé le sud-est de l’Afghanistan dans la nuit de mardi à mercredi s’élève désormais à au moins 1000 morts annonce le gouvernement.
Le bilan du puissant séisme qui a frappé le sud-est de l’Afghanistan dans la nuit de mardi à mercredi s’élève désormais à au moins 1000 morts selon le gouvernement. « De nombreuses maisons ont été endommagées et les gens sont piégés à l’intérieur », déclaré plus tôt à l’AFP le porte-parole adjoint du gouvernement Bilal Karimi.
Le séisme, d’une magnitude 5,9, est survenu à une profondeur 10 km vers 01H30 mercredi (BIEN 21H00 GMT), tout près de la frontière avec le Pakistan, selon l’Institut sismologique américain (USGS). Un deuxième secousse de magnitude 4,5 a frappé quasiment au même endroit à la même heure, selon l’USGS.
Selon Yaqub Manzor, un chef tribal de Paktika, de nombreux blessés provenaient du district de Giyan, dans la province, et ont été transportés à l’hôpital par des ambulances et aussi des hélicoptères. « Les marchés locaux sont fermés et les gens se sont précipités (pour aider) dans les zones affectées », a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone.
Des photos postées sur les réseaux sociaux montraient des maisons effondrées dans les rues d’un village. Des vidéos montraient aussi des habitants des zones touchées chargeant des blessés dans un hélicoptère. Les séisme a été ressenti dans plusieurs provinces de la région, et aussi dans la capitale Kaboul, située à environ 200 km au nord de l’épicentre du tremblement de terre.
L’Afghanistan est fréquemment frappé par des séismes, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindu Kush qui se trouve à la jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne. Ces catastrophes peuvent être particulièrement ravageuses en raison de la faible résistance des maisons afghanes rurales. En octobre 2015, un puissant séisme de magnitude 7,5 avait frappé la chaîne de l’Hindu Kushan, à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan, faisant au total plus de 380 morts dans ces deux pays.
Parmi les victimes afghanes se trouvaient alors 12 jeunes filles, piétinées dans un mouvement de panique alors qu’elles tentaient de sortir de leur école chancelante. Depuis l’arrivée au pouvoir à Kaboul en août dernier, l’Afghanistan est plongé dans une grave crise financière et humanitaire, provoquée par le gel de milliards d’avoirs détenus à l’étranger et l’arrêt brutal de l’aide internationale qui portait le pays à bout de bras depuis 20 ans, et qui revient désormais au compte-gouttes.