Le Sénégal serait-il au bord du gouffre ? Tout porte à le croire, si l’on sait que les prochains jours risquent d’être déterminants. Avec la coalition Yewwi Askan Wi-Wallu qui exhibe une marche le 17 juin prochain, Serigne Omar Mbacké Ndiakhar invite la classe politique à la raison pour la stabilité du pays.
La grande journée organisée par ses soins a été une occasion pour le marabout de toucher du doigt là où ça fait mal. A l’en croire, il est idoine de trouver des solutions en vue de pacifier le Sénégal. « Nombreux sont les jeunes qui avaient opté pour la débauche avant qu’on ne les remette sur le droit chemin », fait-il remarquer.
S’agissant de la situation du pays, on note depuis quelque temps, dans des sphères insoupçonnées au Sénégal un discours politique violent, surprenant. La violence de ce discours verse de plus en plus dans des considérations plus proches de la méchanceté. Après les sorties de Cheikh Abdou Bara Dolly, Ahmet Suzanne Camara, entre autres, Serigne Omar Mbacké invite les jeunes à ne pas tomber dans le piège des hommes politiques. « Il faut tout faire pour préserver la paix et la stabilité car le Sénégal est un et indivis. Nous ne devons pas verser dans la violence car ceci serait catastrophique pour les générations futures. Que les jeunes soient conscients et refusent d’être manipulés », dit-il.
Pour notre interlocuteur, il est temps pour les politiques de se réunir et de penser à la stabilité du pays. « Le Sénégal est sur une pente raide. Avec cette perte de repères, seuls les religieux peuvent le remettre sur les rails », souligne-t-il.
Dans un contexte où l’inflation est de plus en plus galopante, qu’en tirent les populations ? Elles semblent vouloir plus de solutions face à la cherté de la vie. Un débat politique sans arrêt pour le peuple, tenaillé par la pauvreté, l’insécurité alimentaire et le sous-emploi n’est pas utile. Sur la question de la promotion des Lgbt, Serigne Omar Mbacké refuse toute idée de leur donner du crédit. « Nous disons non à cela. Nous devons penser aux dignes fils de ce pays, travailler sur des valeurs », lance-t-il.
MOMAR CISSE