Octroyée pour honorer son épouse, la dot obligatoire chez les musulmans ne doit guère être confondue à ce qu’on appelle dans la société africaine voire sénégalaise « premier cadeau » qui dépend de la volonté et de la capacité de l’époux. A cet effet, les imams reviennent sur les bases du Coran pour faire revivre les réalités tout en mettant en garde la société sur certaines pratiques.
La célébration de mariage en islam répond à des critères définis par le Coran. Selon les guides religieux, la loi islamique n’a déterminé ni minimum ni maximum légal pour la dot, les couches se diffèrent et chaque pays a ses propres coutumes et pratiques en la matière. S’exprimant avec conviction, ils invitent tous les guides religieux à s’investir sur l’enseignement des recommandations de l’islam afin de bâtir des couples durables.
C’est le cas de l’imam Ba, trouvé à Grand Yoff, chapelet à la main, selon qui, la dot est différent du premier cadeau. «En islam, il est recommandé de faire l’essentiel en respectant les critères de la dot qui est fixée à 25000 frs plus les 5000 frs alloués à la mosquée, somme qui n’est pas obligatoire, selon les textes islamiques. Par ailleurs, il est exigé à l’Imam, avant de prononcer le mariage de demander si les deux témoins pour chaque partie sont présents, de s’assurer que la dot est au complet, de vérifier si la femme n’est pas mariés, si elle n’est pas dans ses périodes menstruelles ou enceinte mais aussi de se renseigner sur la situation matrimoniale de l’homme.
Et de dénigrer certains faits au Sénégal qui ne sont pas fondés selon les textes coraniques, c’est-à-dire la demande de chèvres pour le père », « un bovin pour l’oncle », l’offre de premier cadeau, entre autres. Dès lors, vu l’ignorance et la cupidité de certains imams, il convient de mettre les fidèles sur le droit chemin en s’inspirant des textes coraniques.
Autre guide religieux, Mouhamadou Gaye parle le même langage. «Le mariage n’est pas une petite affaire puisqu’il existe certaines conditions qui doivent être respectées. A partir du moment où le mariage en islam est contracté, c’est le mari qui se doit de prendre en charge son épouse. C’est pourquoi, lors du contrat, il lui est obligatoire de verser une dot à sa future épouse ».
La dote est certes fixée mais n’est pas limitée, tout dépend de la capacité du mari, précise-t-il. Poursuivant, il appelle à des enquêtes de moralité, recueillir des informations sur la personne avec qui on désir s’engager. Les jeunes qui ont atteint l’âge de se marier doivent s’engager afin de s’épargner les tentations et de faire le jeûne de temps en temps pour réduire la sensation, conseille-t-il.
ASTOU MALL