Nombreux sont les jeunes adolescents qui s’exercent à la cigarette en usant de la chicha. Ce qui a bien des conséquences au plan sanitaire. Ce produit nocif fait des dégâts si l’on en croit le Dr Omar Ba, coordonnateur du Programme national de la lutte contre le tabac.
Le Dr Omar Ba, Pneumologue, est formel : la chicha, cette pipe à eau utilisée pour fumer du tabac, fait des ravages chez les jeunes. Les adolescents ont tendance à l’utiliser et « chaque Sénégalais doit s’impliquer pour stopper cet état de fait. » Dans le cadre de la journée mondiale sans tabac, le thème retenu est : « Le tabac : une menace pour notre environnement ». Pour ce dernier, il faut davantage miser sur la sensibilisation.
Les changements climatiques aussi ont eu un impact sur l’environnement avec comme conséquence près de 84 mégatonnes de dioxyde de carbone qui sont produits par les industries du tabac. Celui-ci a indexé la chicha qui reste dévastateur. Une enquête menée par leurs soins a révélé, selon lui, que « les enfants fument très tôt et ce, dès l’âge de 7 ans. L’Etat du Sénégal a voté une loi que le programme est en train de dérouler avec les acteurs des autres ministères mais il faut un changement de comportement. Si les enfants touchent à la chicha, il faut les sensibiliser sur les méfaits », dénonce Dr Ba.
Le coordonnateur du Programme national de la lutte contre le tabac est monté au créneau. A l’en croire, ce thème reste fédérateur car « la cigarette, depuis la production jusqu’à la consommation pollue notre environnement. On détruit des forêts pour faire du papier ou des emballages et sans compter les conséquences des produits toxiques qui polluent la nappe phréatique ». Dans le même ordre d’idée, il existe des maladies liées au tabac vert. « Déjà, les mégots de cigarette sont près de 846 000 tonnes annuellement déversés dans la nature », explique le pneumologue.
Le concept d’une cigarette électronique est élaboré par Herbert A. Gilbert en 1963, avec un brevet déposé en 1965 présentant le schéma d’une cigarette électronique « remplaçant le tabac et le papier par de l’air chauffé et aromatisé ». Gilbert fut approché par des sociétés souhaitant fabriquer cette cigarette, mais son invention ne fut jamais commercialisée.
Les cigarettes électroniques sont pour la plupart fabriquées en Chine, dans diverses usines des villes de Shenzhen et Hong Kong. Les revendeurs du monde entier sélectionnent leurs produits via des intermédiaires sur place et se font livrer les kits tout prêts, ou achètent les divers éléments et font eux-mêmes le conditionnement des kits. Certains gros revendeurs louent des ateliers au sein des usines de production ou possèdent des ateliers de montage sur place. Il existe également des modèles développés et fabriqués en petites séries en Europe et en Amérique.
Les entreprises historiques du tabac se sont progressivement intéressées au marché de la cigarette électronique et chaque acteur majeur du tabac propose maintenant sa gamme de cigarettes électroniques.
Il existe un grand nombre de modèles de tailles, de capacités, de formes, de contenus, d’accessoires et de marques. Depuis les cigarettes électronique jetables ou les premiers modèles qui cherchaient souvent la ressemblance avec les cigarettes traditionnelles jusqu’aux derniers modèles dont l’apparence peut s’éloigner fortement des références au tabac.
Une cigarette électronique est constituée des éléments principaux suivants :
- une batterie (qui alimente l’atomiseur) ;
- un atomiseur (qui contient une résistance qui va vaporiser le liquide) ;
- un réservoir (le contenant du liquide) ;
- un embout buccal (ou drip tip), qui permet d’inspirer la vapeur sortant de l’atomiseur.
L’application à la cigarette électronique des lois et règlements interdisant de fumer dans les espaces publics (ou les lieux de travail) est l’objet de controverses et de variations selon les pays. Vapoter est considéré par certaines associations et organismes comme relevant déjà des lois existantes, comme une normalisation ou une incitation à l’acte de fumer et donc une promotion du tabac, devant donc être interdit pour ces raisons dans les lieux publics. D’autres jugent l’interdiction dans les lieux publics (ou lieux de travail) disproportionnée.
MOMAR CISSE